Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/55

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lité que j’eusse sceu desirer*’. Les lettres que la royne d’Angleterre luy a escriptes et aux gouverneurs de Calais et de Boulogne [nlont ’ pas peu servy] B. Je me promets aultant de Boulogne et de Calais et q [d’aultres villes] encore. Je n’ay encore receu lettres du [Berry]. Je pars demain pour mien aller, avec quelques balles et [pouldres que j’ay prinses ; et vay] rejoindre mon armée, que _j’ay~laissée à Dernetal prés de Rouen, sans l’assieger. De là, je repasseray la riviere de [Seine] , au ]Pont]—_de-l’Arche, qui mlest trés asseuré, pour m’en aller à Caen,


maître de Saint-Lazare et abbé de Fécamp, cornette blanche ; mais à peine fut-il sorti . était le troisième iils de Francois, baron de dela porte de la Barre, qu’il rencontra Chaste, et de Paule de Joyeuse. ll rendit à dans ce faubourg Sa Majesté. M. de Chaste la France un immense service en excitant santa de cheval, lui rendit hommage, ’et ‘ les Dieppois, dès le 6 août, à reconnaître ajouta qu’il venoit remettre dans ses mains Henri IV, en lui adressant immédiate- son gouvernement, afin qu’elle en dispo- i ment leur sermentde fidélité, en lui ou- sât comme elle le jugeroit convenable. _ vrant, sans conditions, au commence- Henri lVluidit...«Ventre saint-gris, je ne ment de son règne, une ville qui lui connois personne qui en soit plus digne assura la libre communication avec l’An~ que vous. » gleterre et lui permit ainsi de résister ¤ ...Le Roi n’attendit pas le compliment victorieusement aux forces très-supé- qu’alloit lui faire le plus ancien des oth- rieures du duc de Mayenne. M. de Cbaste ciers municipaux, en lui présentant les devint vice-amiral de France et mourut clefs de la ville : ce bon prince, en les abor- en 1602. L dant, leur dit ces mots, qui des cœurs de ’ Nous extrayons d’un ouvrage peu —nos pères ont passé dans les nôtres : « Mes connu, et très-digne d`être cité, les détails amis, point de cérémonies, je ne demande suivants sur l’arrivée du Roi à Dieppe : que vos cœurs,. bon pain, bon vin et bon . « Henri IV se mit à la tête de deux cents visage dhotes. n ( Mémoires chrzmologiqzws chevaux, traversa la haute Normandie, pour servir à Fltistoira de Dieppe. Paris, malgré le danger d’y être pris par les. 1785, t. I, p. 266.) partis de la Ligue qui couvroient tout le ° Les textes francais donnés par Rymer pays, et se rendit aux portes de Dieppe, sont altérés au point de n’oll’rir aucun ` le 26 de ce mois d’août. Les bourgeois sens, et on ne peut s’en servir qu’en es- n’apprirent sa venue que quelques instants sayant de les rétablir dans leur intégrité, » plus tôt, par deux de ses cavaliers qui à force de conjectures, comme s’il s’a- s’étoient détachés une demie-lieue en gissait de quelque ancienne copie, ou les avant, et avoient accéléré leur marche. ravages du temps auraient causé de nom- Cette honorable surprise mit toute la ville breuses lacunes. Nous avons placé entre en mouvement". Le gouverneur monta à ’crochets ces restitutions conjecturales et cheval pour aller au devant de lui avec sa nécessaires.