. 56!1 LETTRES MISSIVES . 1592. — 6` FÉVRIER. — II". _ i Orig. — Arch. de la ville de Rennes. Transcription de M. Maillet, bibliothécaire. — 1 A NOS CHERS ETBIEN AMEZ LES ESCHEVINS ET HABITANSDE NOSTRE _ VILLEDE RENNES. Chers et bien amez, Depuis un mois en çà- que nous sommes ve- nus au devant de l’armée de nos ennemys, avec la pluspart de nostre cavalerie, nous les avons veus souvent, pour les incommoder, et re- cognoistre leurs forces et couraiges. Ils sont maintenant sy advancez, qu’il est malaise qu’ils s'approcbent davantage de_Rouen, sans que la bataille se donne. Nous sommes tousjours à leur teste, et s’ils s'ad- a vancent, la bataille se pourra donner dans trois ou quatre jours ; de laquelle nous esperons que Dieu nous donnera bonne isseue ; atten- dant le succez. de laquelle nous envoyons à nostre cousin le prince de Dombes un discours de ce qui se passa hyer à leur arrivée à Au- male : et nous asseurant qu’il le vous communiquera, nous nous re- mettrons à iceluy et ne vous en dironsdavantage. Donné au camp de Neuf—Chastel, le vf jour de febvrier 1592. ° HENRY. ` roman. — [1592. - 6 1=‘ÉvR11sR. —III“‘°.] i Imprimé. — Mémoires et correspondance de Du Plessis Moma_y. Paris, 182/;, in-8°, t. V, p. IÀQ. A MONS“ DE BEAUVOIR,, cossaitrsa EN Mou nôssmt 1>•rsr .r, cmmsn on ciroumirs Romms n .«mm ;s ne MES ORDONNANCES ET MON AMBASSADEUB EN ANGLETERRE. Mons' de Beauvoir, Je vous envoye le memoire de ce qui se passa hyer. C’est un eschantillon de plus, si nous sommes assistez à temps ; car il m'est trop dur de demordre Rouen. Mais je suis. en peur, si la Royne ne m’assiste promptement ; et il y va de trop pour m’aban— donner en ce besoing ; et plaise à Dieu qu’elle en vist la consequence,
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