. DE HENRI IV. q 615 1592. — 16 Avait. —~ II“‘“. Cop. — B. B. Fonds Béthune, Ms. 9110, fol. 72 recto, . i A MONS“ DE BLANCMESNlLi _ cousmtnn sa Mon cousnn. vmvé, nr pansinnivr mv MA cover ne narrateur . DE CHAALONS. Mons' le president, Aussy tost que par vos lettres et d’aultres eneores que l’on m’a escriptes de plusieurs endroicts, receues toutes- fois en un mesme temps, j’ay seeu l’estat des affaires de ma pro- vince de Champagne, j’ay escript à mon cousin le duc de Nivernois] et l’ay prié de s’y acheminer en toute diligence avec ce qui- luy estoit resté des forces de son gouvernement, depuis le partement du s' de Dinteville qu’il avoit desjà renvoyé devant, afin que tous ensemble vous vous opposi és aux mauvais desseings du duc de Lorraine, encores que telles forces me fussent bien necessaires pour la bataille_ que le duc de Parme se prepare de me venir donner dans peu de jours, ' ayant preferé vostre conservation à la mienne, et pourveu a vostre danger par le peril de moy-mesme, bien marry que je nay peu faire davantage ; car-vous sçavés qu'estant icy engagé comme je suis au siege de l’u ne des plus grandes et meilleures villes de mon Royaume, et une grosse armée des ducs de Parme et de Mayenne sur les bras, à la _ , veille d’une. bataille, je ne puis desbander une seule de mes trouppes de pied ou de cheval, sans me, retirer de mon entreprise avec honte, et par consequent ruiner du tout et mes ofhciers etmon Estat. Mais j’espere que bien tost Dieu me donnera bonne isseue de ce siege, ou la victoire de la bataille ; et lors vous pouvés estre tout asseuré que je feray tout ce qui me sera possible pour le repos et le conten- tement de ma dicte province. Ce pendant, je vous prie, laictes dene- cessité vertu ; et vivés en sy bonne intelligence les uns avec les îaultres, que vostre union et vostre valeur surmonte les necessitez et les perils qui se pourront presenter ; car c'est là que se cognoissent les ames ' genereuses, et non pas en la prosperité`. En ceste confiance je prie
