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LETTRES MISSIVES

` de la Champagne que Bourgogne, s’assemblent, de vouloirassembler _ les forces des dictes provinces pour vous opposer à leurs desseings. Je vous ay donné advis par ma derniere de ce qui s’est passé en la prise de Noyon, mesmes depuis mon arrivée en ce lieu. Du despuis, l’a1 mée de mes ennemys `est demeurée delà la riviere de Somme et est logée entre Han et Peronne, tirant vers la frontiere. Je n’ay peu encores sçavoir leurs desseings. Il est vray que le comte Charles est fort sollicité par ceux des Pays—Bas de s’en retourner, à cause du ' siege de S*-Guldeberghe, que le comte Maurice tient assiegé. Si l'armée de mes dicts ennemys entreprend quelque aultre siege-, ou qu’elle sesjourne davantaige en mon Royaume, j’ay, logé mon armée en tel lieu et donné tel ordre pour les forces que j'ay mandées, que je pourray dans peu de temps me rendre ou seront mes dicts enne- mys et empescher leurs desseings. . i Ce pendant _j’ay desliberé de faire un voyage à Mante, où est ma sœur et ceux dé mon conseil, pour donner ordre à plusieurs allaires, importans grandement à mon service. Je vous manderay souvent de mes nouvelles comme je vous prie de faire le semblable de ce qui se passera en vostre gouvernement. Puisque vous avés assemblé les forces de vostre dict gouvernement et commencé à tenir la campaigne, j’espere que vous en garderés la possession. Je suis bien ayse que vous ayés accordé les s" de Thomassin, Vaubecourt et le lieutenant Godet, car leurs divisions ne pouvoient qu'apporter du prejudice à mon service ; Quand au s' de Vignolles, s’il a eu de la peine, il en est cause, s’estant oublyé en ce qui estoit de son debvoir. Neant- moins je ne laisse de vous scavoir bon gré de_ ce que vous avés faict pour luy. Je luy ay faict entendre ma volonté sur ce qui est de sa charge, afin qulil y conforme ses actions selon les commandemens que luy ferés. Quand à ce que vous m’escriviés touchant le maire de Langres, i je vous ay prié avant vostre partement, que lorsque vous seriés sur les lieux, vous vous inlormeriés particulierement comme tout se passe en la dicte ville, pour me donner advis de ce que vous jugeriés y