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Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/836

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' v. DE HENRI IV. 807 - ordinairement ont formé tant d’opinions l’esprit de ceux qui jusques icy ont persiste en mon obeissance que je n’en puis attendre i que de pernicieux effects, si je ne me resouls à oster le pretexte aux uns et aux aultres, venant à entendre dans peu de temps à quelque instruction ; j’ay prins resolution là—dessus de faire une assemblée ' des princes, seigneurs, prelats et aultres notables personnages, tant d'une que d’aultre religion, pour adviser ensemblement au moyen de . conserver mon. Royaulme contre les efforts : des ennemys, et unir tel- lement tous, mes_ subjects en mutuelleunion et correspondance ;. que Fopposition enpuisse estre plus forte et de plus longuerdurée. Sur quoy fay bienvoulu envoyer vers vous le s' de Morlans, l’un demes conseillers et plus speciaux serviteurs, pour vous-faire entendre les extremitez auxquelles mes.aH’aires sontreduictes, et.les remedes qu’0n me propose pour les remettre en meilleur estat, pensant bien que la singuliere affection que vous avésdemonstrée jusques icy au bien et . conservation de ma Couronne- merite bien que rien ne s passe en mon Royaulme de quoy vous—n’ayés particulier, et veritable advis, et aussy que _i’ay pensé estre necessaire, sur les bruits que les ennemys pourront faire courir de toutes parts, vous donner nouveaux tes- moignages de mon aH’ection’et‘ de la conjunction de nos affaires, de laquelle je suis resolu de ne me despartir jamais, pour aulcune con- sideration que ce soit. J’ay donnépcbarge au. s' de Morlans de vous desclarer toutes choses bien iparticulieremeutz sur lequel aussy me _ remettant, comme celuy auquel je desire que vous ayés la mesme creance qu’à moy-mesmes, je prieray Dieu, Messieurs, qu’il vous ayt I en sa trés saincte et digne garde. Escript au camp de Dreux, le xx° jour de juing l593 . i H ENBY ; I ii HEVOL.