Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/835

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806 R LETTRES •l\/IISSIVES ' qui peuvent aux occasions presentes m’assister de leursisages advis et conseils ; entre lesquels j’ay faict choix du s' de Fresnes, conseil— _. ler en mon conseil d’Estat et mon ambassadeur présles princes pro- testans de l?Empire, tant pour la singuliere affection qu’il a tousjours portée aubien de mes affaires, que pour la suflisance et experience qu’il s'est acquise par le continuel maniement d’iceulx. Voilà pourquoy je luy mande fortexpressement qu’il s’achemine prés de moy au plus Atost qu’il luy=sera possible, tant pour m’assister aux occasions pre- sentes, que pour entendre par luy llestat de vos affaires etles reso- lutions que—~l’ad vancement des desseings de nos communs ennemys vous peuvent suggerer à l’advenir. Je le pourray renvoyer prés de vous, selon que 'jugeray sa demeure y estre necessaire pour mon ser- vice -et la correspondance estroicte qui doit estre prés de nous. Ce ` pendant il vous rm part de l’estat de mes affaires, comme je luy en escris bien au long pour vous donneradvis : et je prieray Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. Escript au camp de Dreux, le xx° jour dejuing 1593-. — HENRY. ‘ l593. — 20 JUIN. —_II‘“°A. ` Orig. - Arch. du royaume des Pays-Bas, registr. des dépêches, années 1585-1695. Copie transmise par M. le Ministre de France à La Haye. A NOS TRES CHERS ET BONS AMYS, MESSIEURS DES ESTATS GENERAULX DES PROVINCES UNIES DES PAYS-BAS. Messieurs, Je ne doubte pas que la suite des aH’aires et les efforts que les ennemys fontitous les jours de rnouveau ne vous facent juste- ment apprehender quelque sinistre accident en mon Royaume, n’.es- tant plus .possibl’e-que leschosesr puissent subsister d’une ny diaultre part sans quelquefnouveau changement. Comme je vous puis bien — asseurer que lïassemblée de Paris a tellement advance l’eslectio_n d’un nouveau roy, qu’elle semble detout inevitable, sans unextreme re- mede, et que la' longueur de la guerre et les ruines qui la suivent