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Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/861

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832 DÉPÉCHES DIPLOMATIQUES _ cipal appuy et support aprés Dieu ; et pour ce vous la supplierés de trouver bon que je me puisse ayder de ses forces, pour combattre le dict duc, si l’occasio11 s’en- ollre, laquelle je chercheray autant que . la raison le permettra, et qu’elle en veuille faire commandement au dict s' comte, .qu’il ne face difliculté de me venir trouver quand je le pourray mander, considerant, s’il luy plaist, .qu’ en cela ne gist seu- lement la seureté de l’entreprise de Rouen, mais de tout le reste .de mes afiaires, comme je m’asseure que par sa grande prudence elle sçaura bien juger. On m’escrit d’Italie que le Pape envoye legaten France le cardinal Alegaandrin, du tout espagnol, pour faire proceder à l’election d’un roy à la devotion du roy d’Espagne. Dieu en sera le . souverain juge, auquel je me confie. Le s' de Maisse me mande que . la Provence pourroit estre secourue de bleds et munitions deguerre par le moyen des Anglois qui trafiquent en ceste mer là, lesquels se- roient bien payez, s’ils alloient descendre ez lieux qui sont en mon obeissance, dont Tholon est le premier port, et qu’il vous en a escript. Je _vous prie voir si par ceste voye se pourroit apporter quelque soulagement à mon service de ce costé-la : priant Dieu, Mons' de_Beauvoir, vous avoir en sa saincte garde. A Chaulny, le JXIIIJE jour de septembre 1591. HENRY. ` ` j mzvot. 1591. — g ocronms. A . ' . Mons' de Beauvoir, Si la necessite d_u voyage que je suis venu faire par deçà -est justifiée par -les raisons que la prevoyance du besoing d’icelle m'avoit suggerées, et qu’elles soyent amplement desduictes ez depesches que je vous ay cy-devant faictes, speciallement en l’instruc- tion que vous porte le s’ de Beau, j'ay encores mieux recogneu, estant sur le lieu, que ma venue n’importoit rien moins que la con- servation de ceste armée à mon service. Car sur les advis qu’ils avoient que le duc de Parme estoit desjà sur la frontiere de Picardie pour les combattre, comme c'est chose certaine (et, sans les empes-