8l10 DÉPÉCHES DIPLOMATIQUES tout à temps, et tellement à l’impourveu qu’il leur a faict bien che- rement payer le dommage qu’ils pouvoient avoir faict. Je vous en ` envoye un memoire qui en est venu icy aujourd’huy, aprés aultres precedens qui ne s’accordent pas bien des particularitez, desquelles cestuy-cy contient l’histoire au vray, Je prie Dieu, Mons" de Beau- voir, qu’il vous ayt en sa saincte garde. Escript à Sedan, le xx_]° jour d’octobre 1591. A _ • . HENRY. anvar.,, ' . l592. — 27 JUIN. I a ‘ Mons' de Beauvoir, Je receus hier vostre depesche du xvif du i present, faisant mention d’une du x°, qui n’est point encore venue jusques à moy. J’espere que le temps aura esté si favorable au passage du s' Unton, qui est retourné par delà, et du s' de Sancy que _j’ay envoyé par mesme moyen (lesquels par lettres du s' de Sancy, ve- nues avec vostredepesclie, _j’ay sceu estre arrivez seurement à Dieppe) que bien tost aprés ils seront rendus là où vousestes ; et suis trés aise que_ la resolution que _j'ay prise, d’y depescher le dict s" de Sancy, et l'advis que sur ce vous me donnés, se soyent trouvez conformes. Vos dictes dernieresne m’0nt donné subject de rien adjouxter à la . charge que je luy ay donné commune avec vous. Il aura fait entendre à la Royne ma bonne sœur comme je faisois estat de faire sejour aux environs de Sai—nct Denys, et quelles en estoient les occasions. Mais lo plus souvent la necessite *de mes -aH’a»ires me tire ou je ne vouldrois pas, et m'empesche de faire ce qui seroit plus à mon contentement. Ce qui m’a contraint de faire tourner mon armée en ce quartier et venir en ceste ville a esté que j'ay eu advis que l’armée du duc de Parme demoure, encores que luy et son fils se soyent retirez, et alloit assieger Espernay ; et combien que la place ne soit pas bonne, sy est-ce qu’il y a un bou nombre d’bommes dedans, pour tenir quel- ques jours, et est de telle importance pour ma ville de Chaalons, que
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