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Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/870

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` i à DEF HENRI IV'. SM ' la perte m’en seroit trés fascheuse ; et pour ce, je suis apres à adviser les moyens de la secourir, et disposer les reistres à me faire encores cc service, en passant pour se retirer, comme ils sontresolus de faire. Je ne suis aussy sans dilliculté à faire marcher les’Suisses,—qui est un mal si ordinaire à mes allaires que le plus souvent les occaj _ sions se perdent, pendant qu’0n est à cercher lesimoyens pour leur _ donner quelque commodité.. ‘ i i La hasteavec laquelle le dict s' de Sancy fut depesché fut cause qu’il ne vousia pas iesténfait response à cedont legrand thresorier vous avoitoescript, pour le regard des navires arrestez à Marseille : sur quoy je vous diray que, bien que la dicte ville aye_ chassé- ce qui` y estoit de la part du duc de Savoye, sy est-ce que pouricela elle 11'est entrée en aucune declaration ny acte d’0beissance envers moy, U disant seulement se vouloir conserversoubs la couronne de France ` pour un roy catholique, qui est suivre les projets de la Ligue, de sorte que mes lettres ne pourroient encores de rien servir en ce que pretendoit le dict grand thresorier ; auquel vous ferés entendre l’es- tat auquel les choses demeurent encores à ce compte—là.‘ La s' Des- diguieres est en Provence le plus fort à la campagne, travaillant à ` mettre hors les Savoyards, sur lesquels’il avoit desjà reprins beau- coup de places et continuoit ses progrès à les reculer du costé d’An- A r tibes et Cannes, qui sont sur la frontiere, tirant vers Nice. J'ay nou- A velles que le duc de Mercure est descendu en la basse Bretagne avec intention d'attaquer Guingan, qui m'est dlimportance. Jeuvoius prie` remonstrer à la Royne ma bonne sœur, que le principal fruict du secours qu’il luy plaira envoyer gist en la celerité, et que le moyen A de haster le partement de mon cousin le mareschal de Biron pour B s’y acheminer est de la resolution qu’elle y aura prise ; et à ceste oc- i casion il importe quece soit le plus tost qu’il 'sera possible : priant _ Dieu, Mons' de Beauvoir, vous avoir en sa saincte garde. Escript au camp de Senlisgce XXVlj° jour de juin 159:2. I ‘ A _ A ° — `HENRY.‘ ‘ ‘ LETTRES HENRI IV III. I 106 .