68 LETTRES MlSSlVES [1589.] — 6 NOVEMBRE. — I". Orig. autographe. 5- Arch. de la famille de Crillon. Copie transmise par M. le duc de Crillon, pair . de France. Et cop. — B. B. Suppl. fr. Ms. 1009-4. ‘ A MONS“ DE GBILLON. Mons' de Grillon, Pourlla multitude d’alfaires desquelles _i’estois chargé lorsque j’envoyay Mont-Basin par delà, je n’eus le moyen de vous escrire ; bien luy commanday-je de vous voir de ma part, et me rapporter de vos nouvelles : à quoy j’estime qu’il a satisfaict, puisqu’il m’a dict que vous vous portiés mieulx, de quoy _i’ay esté infiniment ayse. J’ay commandé au s" de la Borde, que _j’ay chargé de ceste-cy, de vous voir de ma part, vous dire de mes nouvelles, et comme nous avons esté trois jours aux faux-bourgs de Paris, et comme j’espere de vous voir bien tost, puisque nous tournons la teste vers la riviere de Loire. Ce pendant, asseurésvous tousjours de mon amitié, et croyés que vous trouverés en moy ce que vous aves perdu au feu Roy, mon seigneur et frerei : et sur ce, je prie Dieu vous avoir, Mons' de Gril- lon, en sa saincte garde. Escript au camp d’Estampes, ce vf jour de septembre 1589. ‘ . HENRY. ' Crillon était fort aimé de Henri IH et craingnants de se ruiner ..... Le seul brave de la reine Marguerite, sa sœur. Cette Grillon est celuy qui, mesprisant toutes princesse, racontant, dans ses Mémoires, dellenses et toutes des faveurs, vint cinq la disgrâce ou elle tomba en 1575, pen- ou six fois en ma chambre, estonnant tel- dant laquelle elle fut conlinée fort stricte- lement de crainte les cerberes que l’on -ment dans son appartement au Louvre, avoit mis à ma porte, qu'ilz n’oserent ja dit z « Je demeure en cest estat quelques mais le dire, ny luy refuser le passage. » _mois, sans que personne, ny mesme mes Nouvelle édition. 18[|2, in 8°. pages 71 plus privez amis, m'osassent venir voir, et 72.) -
