Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/96

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1589. — 6 Novembre. —IIeme.

Imprimé. — - Mémoires dc messire Philippes de Mornay, etc. t. II, p. 32, in-A°.

[A MONS“ DU PLESSIS.]

Mons’ du Plessis, Avant qu’Auzou arrivast vers moy avec les vostres . du xx11.et xx1111 de septembre et les memoires y enclos, j’avois desja sur ce mesme subject depesche le s’ de la Borde vers vos quartiers et en Poictou, tant pour ce faict que pour voir de ma part les s”, de Lavardin, et mon cousin le duc d’Espernon ;. mais pour les dilu- cultez des chemins, ainsy que je desirois estre plus advance où je vay, je l’ay retenu jusques à ceste heure. Il vous communiquera son instruction, sur laquelle, si vous la juges bien et à propos, veu les humeurs des personnes auxquelles luy et vous aures affaire pour . mon service, vous vous- en pourres servir, sinon la raccommoder et Yinstruire ; d’aultant que les lettres qu’il a sont de creance, comme vous verres. Je vous en envoye, suivant ce que vous me mandes, en- cor que je pense que bien dillicilement vous pourres voir ces gens- là, sans qu’il soit sceu, et que les catholiques n’en= entrent en ja— _ lousie. Cest pourquoy j’ay commande à la Borde d’aller visiter toutes les eglises de Poictou, Aunix et Xa-intonge de ma part ; aussy que je desirois, à ceste heure que vostre sante le vous peust permettre, que vous me vinssies trouver, ` jugeant vostrepresence necessaire prés de moy. Au demeurant, n’ayes peur que, pour mlavoir lidelement e servy, comme vous aves faict, vostre maison tombe en ruine. Je suis trop ’bon maistre et sçay tres bien recognoistre mes serviteurs et leurs services. Si j’avois parle un mot à vous,. je m’asseure que vous per- dries l’opinion que vous aves. Jlay tout au long, considere vos me- moires. N’ad_joustes foy aux faux bruicts que l’on pourroit faire courre A de moy, lesquels je vous prie de prevenir, et asseurer pour moy un cbascun de ma constance en la religion, non obstant toutes dillicultez

Cette lettre était ecrite de la main du Roi.