70 LETTRES` MISSIVES _ et tentations. .l’ay à me plaindre de beaucoup de choses et de plu- sieurs personnes ; mais je suis content de remettre le tout à vostre venue, laquelle je vous prie de haster. La Borde vous dira toutes nouvelles. Adjoustés—y foy : et sur ce, je prie Dieu qu’il vous ayt, Mons" du Plessis, en sa saincte garde. Escript au camp d’Estampes,
- ce vf novembre 1589.
’ HENRY. 1589. — 7 Novniisnr. -1**. Imprimé. — Mémoires de mcssire Philippe.; de Mornay, t. II, p. Slt, édit. in-!;". [A MONS" DU PLESSIS.] _ ‘Mons' du Plessis, Depuis un mois il a passé certain hruict de quelque remuement qu’on s’est efforcé cle faire en un colloque tenu à Sainctalehan, tendant à l’election d’un nouveau protecteur de nos' eglises?, fondé sur- Tincertitude de ma perseverance en la Religion, sur la- conservation des personnes, et entremise ou direction des al`- faires d’icelle ; comme si je m’estois du tout jeté entre les bras des uns et que _j’eusse quitté ou abandonné les aultres ; entre lesquels y a des malcontens qui se servent de tous les artifices qu’ils peuvent pour . . y attirer nos eglises de deçà. Vous sçavés ce que l’on brassoit sous main à la derniere assemblée tenue à 1asB<>che11e. Ceux—là pensent avoir maintenant trouvé l’occasion tout à propos, pour la prendre au poil, et en espluchant mes actions et desportemens, m’accuser d’in- constance, et, soubs pretexte d’icelle, parvenir à leurs desseins. Il n'est pas que vous n’en ayés ouï parler ; mais comme celuy qui sçait _ les choses passées`, et qui peut aultant que nul aultre respondre de ma resolution, je vous prie tenir les dictes eglises, et toutes aultres personnes que pourrés, adverties que telles procedures sont illicites, pleines de calomnies et de mensonge. Je sçayque les gens de bien vous croiront, et leur monstrant ceste lettre y adjousteront foy. Car ‘ Cette lettre était écrite de la main du ’ Le vicomte de Turenne ambitionnait i Roi. ce rôle. i
