Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/104

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

»86 . D LETTRES MIQSIVES . ` pied et tout ce que vous pourrés amener de cavalerie. Amenés avec . vous un canon et une couleuvrine et de quoy tirer cent coups de D canon et cinquante de- la couleuvrine, ` avec lesquels nous prendrons la ville, et, `après, le chasteau, sans tirer aulcun coup de canon, ainsy que fut prinse la tour de Dreux. Venés donc, je vous prie, promp- tement, et faites amener les dictes pieces avec des chevaulx du pays : à quoy mlasseurant que ne ferés faulte, je prie Dieu, Mons' d’Hu- mieres, qu’il vous ayt en sa garde. D’Arsy, le vf janvier 15gA. . HENRY. . 159ZL. —— 22 mvvuaiz. `• p É ' Cop.- A Londres, State paper ollice, Mss. France. Transcription de M. Lenglet. _ [A M. DE BEAUVOIR.] U Mons' de Beauvoir, Je n’ay pas de vos nouvelles si souvent que _i’avois accoustumé, ny que j’en desire ; je ne vous en impute pas la faute, mais plus tost à la difficulté des chemins, estant tellement per- suadé de vostre diligence et fidelité au bien de mon service que je n’ay nulle occasion d’en doubter. Cependant, parce que je sçay que les depesches que je vous ay faictes du xxv_]° et xxvi_]° du passé sont arrivées seurement jusquîà Dieppe, j’estime que vous les aurés receues, et que n'aurés failly les communiquer -à la Royne, madame ma bonne ` sœur, à laquelle, pour n’avoir presentement subject digne de l’impor— tuner de mes lettres, je n’escriray point, remettant ce debvoir à quand j’auray veu et ouy le s' de Sidnay, son ambassadeur. En attendant je vous prie de luy faire entendre que, aprés avoir forcé la ville de la Ferté sur’Joare, _j’ay.laissé mon armée es mains de mon cousin le mareschal de Biron, pour forcer le cbasteau, et nie suis advance plus tost que je n’eusse faict pour revenir icy attendre le s' de Sidnay. Y estant arrivé, _i’ay apprins la longueur du temps qu’il a este contrainct de prendre pour attendre la faveur du vent, et de plus les grands dangers qu’il a D courus, sessayantà diverses fois à forcer le passage. Je, loue Dieu de