Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/105

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, i' DE HENRI IV : ’ 87_ _` sçavoir qu’il est arrivé à Dieppeà bon port. Je donneray si bon ordre à ' ’ » lîescorte de son passage par terre, que, moyennant la grace de Dieu, il viendra à moy seurement. Luy venu, je ne seray long de le voir et de l’ouïr, et incontinent aprés, de vous faire une bien ampledepesche, et ne manqueray d’escrire amplement à ladicte dame. Cependant`, au lnomi — de Dieu, qu’elle se resolve de melaire entendreau plus tostla reso- i lution en laquelle elle est, _de me secourir, selon les asseurances quelle i m’en a donnees, par le retour de La Varenne, et selon la necessite de mes affaires, qui ont une telle apparence, grace à Dieu, que je ne doubte nullement d'y voir bien tost de grands et beaux effects, moyen- nant que tant les estrangers que mes subjects voyent qu’elle ne m’a ' poinct abandonné. Je voudrois qu’elle fust bien informée du prejudice qui a cuidé survenir en mes affaires par la rresolution qulelle prit de retirer ce peu dlhommes qu’elle avoit à Dieppe, du reste des troupes de Roger Willemes. Je m’asseure qu’elle en seroit tres marrye, veu que le danger dlOstande n’a point esté tel qu’on luy representoit. Ce- pendant ç'a esté tres prudemment faict à elletque dly pourveoir. A. ceste heure l’occasion est passee ;' je desire qu’elle me face cesté faveurfet ne failles de, vostre part de llen supplieren mon nom, de me renvoyer i au plus tost lesdictes troupes parfournies, s'il luy plaist, jusques et la. _ quantité de trois mil, comme je l’en ay par cy-devant requise, vous _ asseurant quedesormais ils ne sçauront partir trop tost, mais plus tost trop tard, pour m’en servirau besoing, ayant advis bien certain que A mes Suisses ont passé la Saone et sont à St-Jehan de Losne. i Et. parce que [par] les depesches precedentes je vous en desduis plus particulierement, je ne vous en feray aultre redicte et viendray à vous _dire comme, à Pexemple dema ville de l\/leaux, jl espere que bien- tost celles d’Qrleans et_de Bourges, qui sont des meilleures de mon Royaume, et_ celle de Pontoise, qui n’est pas des moindres, et cepen— ' dant de tres grande importance pour Paris, se reduiront en mon obeis- ‘ "sance. Je suis aussy en quelque bonne esperance de Lyon. Selon que `A les uns et les aultres s’advanceront, je ne fauldray de vous en donner advis, pour le donner aussy de ma part à la Puoyne, madame ma bonne