Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/123

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DE HENRI IV. J 105 _ tous les advis que nous avons des Pays-Bas, les Forces de nos enne- mys ne soient telles en nombre, ny si tost prestes pour entreprendre quelque chose en nostre Royaulme, comme on le vous a mande, sy est-ce que, pour le soing que nous avons tousjours eu de nostre ville de_Compiegne et de la conservation de nos bons subjects qui y de- meurent, nous avions, auparavant la reception de vos lettres, de- pesche et faict partir nostre cousin le duc de Longueville, et le s' de Marivaulx, avecque les forces que nous avons jugées necessaires pour la conservation de nos villes de Picardie et celles de Compiegne et Chaulny ; oultre lesquelles nous vous asseurons que dans le x° jour de ce mois nous serons si pres de vous, aveeques telles forces, que vous n’aures pas faulte d’assistance et de secours, si l’on vous attaque , auparavant nostre arrivee, ce que nous ne croyons pas. lVIettes—y doncques le mesme couraige que vous aves tousjours monstre, d'au- tant que [vous pouvés vous] fier en l’asseurance que_nous vous donj nons de vous assister et secourir nous-mesme : car vous nous aves trop faict paroistre vostre afiection à nostre service, pour vous aban- donner au besoing. Mais au regard de la pouldre que vousnous de- mandes, nous ne sçaurions vous en envoyer pour ceste heure. On nous a dict qu’il y en a quantité chez un marchand à Senlis ; envoyés-y promptement et en diligence pour en avoir, car, comme toutes les aultres villes de nostre Royaume ont accoustume de s’en pourveoir, recognoissant bien qu’en cela gist une bonne partie de leur conserva- ` tion, croyes que vous seres assistez et secourus avec nos forces comme vous le pouvés desirer. En ceste seurete, nous prions Dieu vous avoir , en s saincte garde. Escript à Chartres, le mf jour de mars l59lI _ — HENRY. _ — nuzé. tnrrnns ou anim xv. —iv, xls