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LETTRES MISSIVES

' ‘ 159lt. — 5 Mans. _ Imprimé. -- Mémoires de mcssirc Phitippes de Mbmay, 162];, in-A°, t. II, p. 389. _ [A M. DU PLESSIS.] ‘ Mons" du Plessis, Ayant prié la Royne ma sœtu‘ d’aller trouver m' de Mercœur, suivant l’offre qu'elle m’en a faict 2, _i’ay com- mandé au s” de Chasteauneuf`, son chancelier, de la suivre en ce voyage, et luy mande vous avoir escript de l’aller trouver quand elle i ‘ I S ' passera a Saumur, et vous temr pres d elle durant son dict voyage, pour la suivre et assister de conseil en ce qui se traictera avec le dict s' de Mercœur?'. Je vous ay escript pour cest effect, et adresse vostre ' lettre a la dicte dame, avec l’instruction laquelle je luyay envoyée ; et encores que je miasseure que la Royne nioubliera rien en ceste occasion de ce qu’elle pourra faire pour Yadvancement de mes affaires, neantmoins je ne doubte pas que la dicte dame ne se conduise en ceste negociation comme sœur, et que le dict s' de Chasteauneuf craindre. possible .de se comporter, en certaines occasions qui se peuvent oifrir au cours de ce traicté, avec la resolution requise, et telle que e me promets de vous, en qui j’ay toute confiance. Je vous prie donc d’observer ce qui se passera en ce traicté et m’en« donner advis, forti- ' Cette lettre était de la main du Boi. son frere, en laquelle elle estoit assistée 2 La reine Louise, douairière de France, de M. du Plessis et de M. de Chasteau- mit beaucoup de zèle et de persévérance neuf, son chancelier, nomme ; par le Roy à négocier la soumission du duc de Mer- pour la direction d’icelle. Mais parce cœur, son frère, qui résista cependant en qu’elle n'avoit veu depuis six ou sept ans Bretagne jusqu’en 1598. ledict sieur duc, son_ frere, elle pria 3 Malgré cette lettre, nous trouvons M. du Plessis de ne s’y acheminer point dans laVie de Mornay et dans les mémoires pour le premier voyaige, jusques à ce de sa femme, qu'il n'accompagna pas la qu’elle eust sondé et apprivoisé son hu- reine Louise dans ce voyage. « Quelques meur : ce qu'il estima à propos, nonobs- inois après le retour de du Plessis, tant le commandement qu'il avoit du Roy, passa la Royne douairiere à Saumur, pour pour s’accomoder à l’intention de ladicte aller à Anceniz, lieu de neutralité, entai dame. » (Mém. de M"'" du Plessis-Mornay, mer la negociation avec M. de Mercœur, p. iyli.) ‘