Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/209

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, DE HÈNBI IV. 191 ' ' 159£1.— 21 JUILLET. —II“‘°. î Orig. — Arch. de M. le maàquis de Bourdeille. i A MONSÈ; DE BOÈJBDEILLE, CAPPI'l’MNIl’DE cmouwrn normes, n Amsms, smvrscuax. nr couvmmnun nm Mos ims _ DE PERIGORD. ° A Mons" de Bourdeille, Depuis que je vous ay escript, du x°, de Pell fort que jlavoisiaict le jour precedent contre ceste ville, sans toutes-` fois -y avoir voulu donner l’assault, pour ne l’avoir trouvé raison- nable, j’ay vivement faict continuer le travail des approches et mines, A et donné ordre à me fortiilier encores de plus grand nombre d’artil— lerie et munitions, pour ne la poinct faillir la seconde fois ; ayant aussy faict dresser un cavallier en un endroict ou je avois deliberé faire la plus forte batterie, duquel ils eussent esté veus en courtine par le dedans et battus par quelques pieces que je y avois faict monter, de sorte que la deffence de la bresche leur eust esté tres dillicile et tres dangereuse : etx estoient tous ces preparatifs tellement advancez, que je faisois estat de les employer aujouidhuy, avec bonne esperance p et toute apparence que les assiegez n’y_pou rroient resister. Aussy nlen ‘ ont-ils voulu attendre le coup, ayant dés avant-hierrecherché et com-' , mencé d’entrer en quelque parlement, qui a esté si avant potu sui vy, que hier la capitulation feut conclue de me rendre la place, si dans douze jours, dont celluy d’hier faict le premier, ils ne sont secourus d’armée qui me face lever le siege : à quoy _i’ay plustost voulu condes- cendre que de hazarder la ville "au sac et au pillage, et aultres de-- sordres qui ensuivent ez villes prinses par force, que _i’ay ="|:ousjours desire eviter, mesme à Yendroict de mes subjects, lesquels ne peuvent U souiirir aucune ruine qui ne retombe sur moy, comme redondant _ à l’aH’oiblissement de l’Estat. Je n’ay pas grande opinion qu’il leur puisse venir secours suilisant pour me faire lever le siege, non plus que l’armée ennemye n'a faict semblant, depuis sa retraite, de retour- ner à cest efiect, ayant tousjours demeuré campée et retranchée en