Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/233

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1594. — 20 SEPTEMBRE.

Orig : Papiers provenant deslanciennes zircliives de llyon et censerves dans cette ville. Copie transmise par M. Dupasquier.

A NOS TRES CHERS ET BIEN AMEZ LES MAIRE ET ESCHEVINS, MANANS ET HABITANS DE NOSTRE VILLE DE LYON.

Tres chers et bien amez, Les continuelles instances que vous nous faictes de nous acheminer par delà nous augmentent bien le desplaisir de ce que nous ne nous y retrouvons portez dès maintenant, parce que nous jugeons bien que ce n’est pas seulement le desir que vous avés de nous y veoir, et que le besoing y est tres grand de nostre presence* ; maiS elle ne nous peut piquer et esmouvoirafpresser et haster nostre W aeheminement plus quenous ne` le faisons ; ”car nous ne vacquonsia = pr_ese_nt àüaultre oliose et à surmonter mie : seule opposition y avons, qui est defaire quelque provision de moyens, prevoyant bien que les grandes despenses que vous avés eu à supporter ne permettront pas que nous en retirions le secours que nous avions premierement espere. C'est une incommodité qui est maintenant trop commune entre tous nos subjects,"ee— quennous recogn_oisso_ns icy autant poiirroit estre-ailleurs’, n’ayant peu? p6m»*qg1e1qne graïfdatprolict qtîè nous proposions à ceulx quenous reclierchons demons secourir, assembler `enoore auloune somme avec laquelle nous puissions partir ;, _mais nous y employons tant de temps, de moyens et d’ouvertures, que nous esperons que dans peu de jours il en iienssira du liruict ; et sitost que nous y verrons quelque lumiere, vous entendrés que, au mesme instant, nous serons à cheval, pouvans estre asseurez qu’il ne peut advenir aulcune aultre affaire qui nous peust divertir de ce desseing de vous aller veoir, ayans, oultre l’all’ectionl (R16 nous avons de vous visiter, trop de subject de juger, et croire qtiè le gros de nos aflaires tourne

Les Lyonnais, inquiets sur la sûreté de leur ville, menacée par le duc de Savoie, devaient d’autant plus s'impatienter des retards du voyage du Roi, qu'il leur avait dejà écrit bien des fois qu’il était à la veille de partir.