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LETTRES MISSIVES


maintenant de vostre costé. Ne. perdés donc poinct l’opinion que vous ne nous ayés bien tost, et que ce âne soit avecq nostre tres grand regret i que cela ayt este diH’ere jusques à` ceste hetue ; »mais il ne l_e peut plus guere estre, et estant une fois party, vous entendres que toutes nos diligences passées ne soient poinct comparables à celles que nops ferons en ce voyage. Pourveoyes seulement ace, que les habitans de pnostre ville ne prennent poinct d’estonnement sur les bruits que les ennemys font courir de la grande armee et des desseings qu’ils ont sur la dicte ville ; car du peril, vous juges bien, vous estant arrive nostre cousin le Connestable, qu’iI n’y en<peut avoir, au moins _jusqu’a nostre arri- vee, dont ilne vous puisse preserverg, quand bien toutes les forces des ennemys fondroient, ce qui est impossible, n’estans pas accoustumez à faire telles diligences, eormne vous aves bien recogneu queacelle qu’ils ont faicte depuis qu’ils sont ensemble n’a pas este grande. Nous ne desirons aussy rien de vous davantage, sinon que vous vous garantissies I de Papprehension, car du mal nous -esperons bien, avecq laide de Dieu, vous en deslivrer bien tost et pour une bonne fois ; à quoy vous pouves et debvés d’autant plus croire que nous nous emploierons _de tout nostre pouvoir, que oultre que l’afTection particuliere que nous vous portons merite cela de nous, que cest aujourd’huy la plus impor- tante aliaire que nous ayons. Penses donc à_y apporter de vostre part tout ce qui en peut despendre, et vous asseures de ce qugesvous pouves — desirer de la nostre. Donne à Paris, le xx° jour de septembre l59[[.

HENRY.

roncar. ’ g — 15%. — zli l'°. Minute. - B. R. Fonds Dupuy, Ms. 407, lol. I2 reqto. I Cop. - B. R. Suppl. fr. Ms. l009 4. ` [A LA REINE MARGUERITE.] . M’amye, .l’ay receu la vostre par Errard et avec icelle un extresme ’ Malheureusement le séjour du Con- Yobligation de défrayer un si gros equi- nétable etait ruineux pour le pays, par page. `