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LETTRES MISSIVES


159!1.— 21 Novnunnn. Cop. — Bibliothèque de Mi Monmerqué, Ms. intitulé : Lettres à l'amba :sadcur du Levant. [A M. DE BREVES.] Mons" de Breves, Ayant respondu toutes vos preceddentes, je n’auray q_u’accuser par ceste—cy la reception de celle du lllje septembre et vous dire que, puisque vous avés recogneu que, pour prevoir aux nouvelles que l’on publie au desadvantage de mes aiîaires, il estoit necessaire d’user d’artifice, j’approuve que pour ceste fois vous vous soyés servy de la supposition d’une lettre de moy à Sa Hautesse, mais je ne desire pas que ceste voye soit practiquée que bien rarement et en cas d'extremité et urgence, et pour les raisons que pouvés assez juger de vous—mesme. Car encores que n’en userés qu’à bonne inten- tion, c’est chose de telle consequence que, si elle estoit descouverte, comme il seroit aisé de faire, on n’adjousteroit plus tant de Foy et creance à mes allaires comme je desire qu’il enisoit donné a celles que je vous enverray ; joinct que vous me faictes parler aultrement que je ne dois, en mandant à ce Grand Seigneur que je luy ay iaict service. Et pour ce queivous avés par ma derniere entendu mon intention pour le different qu’avés avec Mariany, je ne vous en diray aultre chose, nfasseurant que de vostre part vous vous rangerés à ce que je desire, et que de la sienne il obeira aux defenses que je luy ay faites de ne slempescher plus de mes altaires à la Porte du Grand Seigneur, ny vous traverser en l’execution de mes commandemens, ayant jugé que c’estoit le bien de mon service d’en user ainsy et de commander au Mariany de se retirer de Constantinople pour se rendre à Venise, et ce pendant commettre quelque personne à son consulat. Je persiste tousjours au desir que j’ay de faire renouveller les capi- tulations à ce Grand Seigneur ; de quoy j'espere une ample depesche par le retour de Guitard, que je ne vous pourray envoyer que lorsque je seray à Lyon, où e fais estat de m’acheminer au plustost que _j’auray faict un tour en Picardie, et estant en Lyonnois, n’en revenir que je