[ DE HENRI IV. l . Z105 cement de la cause commune, en laquelle si vous apportés quelque retardement ou difliculte, nous ne pouvons respondre des resolutions qui pourroient suivre cy-apres à vostre prejudice ; de quoy nous au- ` rions un extreme regret, lequel seroit toutesfois aulcimement amoin dryen ce que nous vous en aurions advertys, et monstre les moyens de les esviter ; vou ; advisans que si en pareille occasion vous avies besoing de nostre assistance, nous penserions faire trop de tort à nostre ~` honneur et au debvoir de nostre [commune amitie] de ne vous se- courir de tout ce que despendroit de nous ; [voulans] croire qu’estans joincts et unys d’aH’ection et d’interest avec nous, comme vous estes, vous ne nous refuseres ce secours, [ler] quel nous vous prions et requerons encores de recher, [avec] certaine asseurance que vous participeres à la gloire que nous [aurons] de faire heureusement lever le dict siege de Cambray [et repoulser nos dicts] ennemys, ainsy que vous entendres plus particulierement du [s' de] Buzanval, gentil< homme ordinaire de nostre chambre [et nostre] ambassadeur residant prés de vous ; auquel nous vous prions, sur ce subject, adjouster pa- reillefoy et creance que à nous-mesmes. Donne à Lyon, le XVI`]`? jour ‘ de septembre 1595. ‘ HENRY. [ ma : uîaurvirrn. 1595. —— 21 SEPTEMBRE.- I". ` Cop. — Bibliothèque de M. Monmerque, Ms. intitulé : Lettres à l’amba.ssadeur du Levant, , M. DE QBBEVES. ] Mons? de Breves, J'ay appris par vos lettres du XÈ et xx11j° juillet ` l’estat de ceste Porte, qui se descouvre encores mieulx par le succes de la guerre d’Hongrie, où toutes choses vont de mal en pis pour le Grand Seigneur, contre lequel je vois la Chrestienté plus bandee et ses propres subjects plus mal aflectionnez que jamais ; de sorte que je ne puis m’en promettre qu’une tres grande decadence de son empire, ` qui procede de ce qu’il laisse perdre son auctorite parmy les siens et
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