Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/443

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DE I 1ENBl IV." e — s l125 . que les Espagnols, .voyans mon arrivée avec une armée toute preste et fresche, et la leur harrassée et incommodée, et sans vivres, n’entre ; ` — prendront aultre chose de cest hiver, ains qu’ils departiront leurs gens .de guerre par leurs g3'I’I]1SOI'1`S. En ce cas, je pense qu’il me fauldra faire le semblable de la mienne, et aprés avoir bien muny et donné ordre . ‘ à la fortification de mes places, _j’auray moyen, s’il est ainsy,'de tenir ‘ la promesse que _i’ay laicte à ceulx de ma ville de Lyon, et les revoir `- environ le mois de janvier prochain, pour me preparer à la guerre de i Savoye ou de Provence, s’il en est besoing. Mandés-moy, je vous prie,- ce que vous avés faict en vostre negociation, car il me tarde fort que je ne vous voie, et il me semble qu’il y a desja plus d’un an que je ne vous ay veu ; qui me faict vous prier d’advancer vostre dicte ne- U » gociation et m’advertir du succés qu’elle aura eu, allin que j’aye bien tost ce contentement de vousirevoir : et ce pendant je prieray Dieu ‘ .qu'il vous ayt, mon compere, en sa saincte et digne garde. Escript à` ’ A 'Pontoise, ce vnf jour d’octobre 1 5g5., _ HENRY. 1 ' ` I aUzÉ. ` , 1595. — I2 ooromu :. ' ` 'Orig. — B. B. Fonds Béthune, Ms. 9041, fol. 7. I I Cop. —B. B. Suppl. fr. Ms. 1009-2. ` " _[AU_CONNÉTABLE.] \ _ Mon Cousin, Encore que faye usé dela plus grande diligence qui m’a esté possible pour merendre surceste frontiere`, je n’ay peu, arriver que la ville de Cambray n’ayt. esté perdue par la trahison des habitans dÉicelle, et que ceulx qui s’estoient retirez dans la citadelle B n’ayent capitulé, nlayant peu tenir davantage, n’y ayant trouvé du bled que pour huict jours, et manquans toutes les munitions nej cessaires, mesmes des unguens pour les blessez. Tels defaults ont ' faict perdre la dicte place, et croy que l’armée de mes ennemys . enst laict un plus grand progrès si le cours de leur bonheur n’eust esté arresté par ma presence ; estant lestonnement si grand par termes ne umvm iv.-uv. 5l :