Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/454

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l13'6 LETTRES M1ss1vEs I j’ay receu beaucoup de contentement et en ay f’aict` rendre graces pu- bliques à Dieu en ceste ville. Je sçay combien vous avés trayaillé de vostre part pour advancer la dicte reduction, dont je vous sçay infini- ment bon gré. J’ay appris par vostre dicte lettre vostre prompt parte- ment de Lyon pour me venir trouver ; qui me- faictcroire que vous n'espe1 és rien de bon du costé du duc d’Espernon, veu mesme ce que 111`en av_és escript par le courier, lequel je vous ay renvoyé : et parce que le dict courier ne vous potura rendre la response que je vous envoye par luy touchant le duc d’Espernon 1, que vous ne soyés fort advancé en çà et que la distance des lieux pourroit apporter tant de longueur en cela, que mes aflaires en recevroient beaucoup de preju— dices, et mon nepveu le duc de Guise perdroit ce pendant les occa- sions de me servir en son gouvernement, selon que les affaires du pays et le bien de mon service le requiert, je vous prie, mon Cousin, d’envoyer à mon dict nepveu, si je ne l’avois f’aict,, la révocation du pouvoir du dict duc d’Espernon, et luy mander advis sur ce qu’il doibt faire pour mon service. Je ne laisserayde recevoir le dict_ _duc d’Es- pernon et de faire pour luy, quand il s’accommodera à ce qui est de mon service ; remettant à vostre jugement, comme je vous ay mande par mes precedentes, de renvoyer vers le dict duc d’Espernon ou non, m’asseurant que, si vous le faictes, ce sera sans que mon service en soit aucunement retardé. Je n’estendray la presente pour vous [ parler d’aultres affaires, esperant vous veoir dans peu de jours ‘: et ce Jpendant je prieray Dieu, mon Cousin, vous avoir en sa saincte garde.- Escript à Amiens, le XXVl1J° jour d'octobre 1595. A ` IHENRY. rormn. ‘ C’est la lettre précédente.