l se passera, et n'auront servy qu’à ruiner mon peuple. J’escris a mon dit nepveu qu’il prenne le chemin de Bourgogne et de Champagne, et qu’il, passe la riviere de Marne à Chaalons ou à Espernay, allin qu’il se rende plus tost prés de moy. Conjurés-le, je vous prie, de n'y faillir, aflin que je puisse en ceste occasion estre servyîde luy comme je me suis promis sur l’asseurance qu’il m’en a donnée : et n’estant la presente à aultre eH’ect, je prie Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte garde. Escript à Amiens, le XXlX’jOl11` d’octobre 1595. h
" roman. ` 1595.-29 ocToB1xE.—II‘“°. _ ‘ Orig. — Fonds Béthune, Ms. 9075, fol. 3 bis. _ [AU CONNÉTABLE.] i Mon Cousin, Je vous ay escript par le courrier Routtier, et depuis par le Verger, mon porte—manteau, touchant les affaires de Pro- vence, tant sur ce qui s’est passé en l'assemblée qu’avés faicte à Va- lence, que sur les aflaires qui se presentent pour mon service au dict pays, suivant le commandement que _j’en ay fait à mon nepveu_le duc de Guise, auquel festime que vous aurés envoyé la revocation du pouvoir du duc d’Espernon, suivant ce que je vous en ay escript par mes precedentes. Et si aves difleré jusques à present de le faire, je vous prie envoyer à mon dit nepveu la dicte revocation par Bigot, auquel j’ay donné charge d’aller droict où vous serés, pour prendre instruction de vous de ce que vous avés cogneu de l’intention du dict ` duc et de ce que vous jugerés mon dict nepveu debvoir faire pour mon service en ce qui despend de l charge que je luy ay donnée. Sur quoy je vous prie, mon Cousin, luy envoyer par le dict Bigot vos prudens advis, et ce pendant ne laisser de faire co- gnoistre au dict duc d’Espernon qu’il m_e trouvera tousjours prest de le recevoir quand il se rangera à ce qui est de son debvoir. Vous ayant escript particulierement par mes precedentes, et esperant de