Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/464

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_ l1!16` LETTRES MISSIVES tude, meue de compassion envers moy et mon Royaulme, non moins que de sa paternelle bonté, s’est daigné offrir de s’acheminer en çà pour me faire jouir de ce bonheur, auquel puisque e ne puis atteindre, je supplie Vostre Saincteté, avec toute l’afi’ection et humilité qu’il 11],6SÈ possible, de suppleer par sa mesme bonté au dellault des graces que je luy rends par la presente, les plus complettes et entieres que je puis, du bien duquel il luy a pieu me secourir, au besoing que ien avois en mon Royaulme, aussy aftin que le tout luy soit deu, me pro- mettant Vostre Saincteté, s’il luy plaist de m’aider et fortimer seule— ment en ce debvoir, oultre sa bonté susdicte, de Passeurance que _j’ose luy donner que Dieu sera glorifié en ce bon œuvre, son eglise res—_ taurée en la France, le Sainct Siege honoré et respecté comme il doibt estre, et la personne de Vostre Beatitude magnifliée, cherie et obeye unicquement et constamment de moy et des François à perpetuité. Pour arrhes de quoy je presente maintenant à Vostre Beatitude mon [idel service, la suppliant me prendre doresnavant en sa protection et avoir agreable que je luy rende compte de mes actions et sois aussy _ honoré de ses bonsconseils et saincts commandemens, auxquels je mettray peine de me conformer, et en cela luy faire paroistre par vrais effects qu’elle ne m'a honoré du tiltre de Tres Chrestien, acquis par les Roys mes predecessems, indignement. Car ce S€I‘& dO1‘€SD&V&DÈ mon principal soing, comme ç`a tousjours esté mon intention, que de rapporter toutes mes actions à ce but—là, et au contentement de Vostre Saincteté. Je la supplie tres humblement me renvoyer au plus tost le s' du Perron avec ses dicts commandemens, et, devant que de partir, le pourvoir de l’evesché d’Evreux. Car je m'asseure qu’il s'acquittera_ dignement de ceste charge—là, et croire au surplus le s' d’Ossat de tout ce qu’il luy representera doresnavant en mon nom, en attendant qu’arrive auprés d’Elle celuy que je delibere y depescher pour luy jurer obedience, à Pexemple des Roys mes predecesseurs, ce que je desire accomplir plus solemnellement, que je me recognois plus ` obligé à le faire au contentement de Vostre Saincteté et du Sainct Siege que nul aultre. Je prie Dieu, Tres Sainct Pere, qu’il veuille preserver