cores qu’il fust bien grand et en lieu fascheux, comme vous dira
Chaus, à qui je l’ay monstré, je commandayà m" de Villeroy de le vous
escrire. J’en feusse desjà du tout gue1 y,.n?estoit qu’i»l ~faut q ue soye
tout le long du jour deçà et delà, mesmement aujotudhuy, que je
m’en vay pour fermer lachaussée, de quoy je vous manderay à ce soir
des nouvelles. Tenés ferme contre les financiers, car si une lois ils
estoient remis, ils. nous mettroient le pied surla gorge. J’ay remis _
Bours en sa compagnie. Cliaus vous dira les raisons pour lesquelles je -
la luy avois ostéo, que je luy ay fait entendre. Je vous prie, mon
. compere, de l’en tancer bien fort, et vous en courroucer à luy. Je
sçay bien que par delà on fait force brouilleries. Souvenés-vous de
ce que vous m’avés promis de les retenir touttes pour me les re-
dire,' et surtout de_ n'en rien crere au prejudice de ce que je vous
ay assetué et de l’amitié que je vous porte, comme si vous estiés
mon pere. Je vous prie incontinent de m’envoyer tous les prevosts de
l’Isle de France, afin que je _les puisse mettre sur les ailes de mon
armée, pour chastier les soldats qui se debandent, maintenant qu'ils
sont payez. Cependant asseurés-vous de mon amitié, et creés Chaus
_ comme moy mesme. A Dieu, mon compere. Ce xxv° fevrier, à S‘—Ce—
nys. . . _
' . HENRY.
[ 1596. ] — 26 Fiâvnuzn.
Orig. autographe. — B. R. Fonds Béthune, Ms. 9067, fol. 16.
Cop. — Suppl. fr. Ms. 1009-2. `
i A A MON COMPEBE LE CONNESTABLE DE FRANCE.
Mon compere, Par Cachat vous entendrés de mes nouvelles et
l'occasion pour laquelle _j’avois mande au s' de Bocquelaure de me
venir trouver avant que faire son voyage vers m" d’Espernon. Je vous
prieray seulement de le crere et f’aire.haster, le__dit Bocquelaure de
partir. Je garde le lit au_jourd’huy pour m’acheverii de guerir de mon
coup d’esperon, et estre plus propre à courir çà et la demain pour faire
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LETTRES MISSIVES