1596.- 30 JUIN.
Orig. — - Archives du canton de Zurich. Copie transmise par M. lïambassadeur de France en Suisse.
A NOS TRES CHERS ET GRANDS AMYS, ALLIEZ ET CONFEDEREZ LES
BOURGMAISTRES, ADVOYERS, AMANS, CONSEIL ET COMMUNAULTEZ
DES TREIZE CANTONS DES LIGUES SUISSES.
Tres chers et grands amys, alliez et confederez, La bonne alliance
et amitie que sur tous aultres nous avons tousjours desire de continuer —
avec vous nous iaict grandement regretter l’absence du s' de Sillery,
nostre ambassadeur en vos Ligues, qui vous eust dignement represente
Yestat des afiaires de ce Royaulme et la cordiale et sincere aliection que
nous portons au general de vos Ligues, et en particulier a tous vos can- —
tons. Mais comme il est personnage qui affectionne ce qui est du debvoir
et qu’il estime estre de vostre contentement, il nous a remonstre que
son retour par clevers vous ne vous seroit agreable, si par mesme moyen
il ne vous portoit la certitude des payemens qui vous ont este promis :
en quoy nous avons desire que ceulx de nostre conseil vacquassent avec
tout soing et diligence, _ comme estant l’une des choses que nous avons
le plus a cœur et recognoissons estre le plus obligez, ne voulans impu-
ter ce retardement à deiliault de bonne volonte de ceulx ausquels nous en
L avons donne la charge, qui avoient commence de y donner Facheniine-
ment que desirions ; mais se trouvant ce Royaume apauvry des ruines `
, qu’il a soufiert depuis le renouvellement des troubles et continuation
de la guerre estrangere, et ayans este contraincts ceulx de nostredict
F conseil de pourveoir aux despenses extresmes quiil a convenu faire pour
Yentretenement d’une puissante armee que nous avons tenue devant la . l
i Fere l’espace de sept mois, estans, depuis, les despenses augmentées
pour satisfaire au payement des forces qui ont este opposées en divers
lieux à celle des ennemys de ceste Couronne, il n’a pas esté au pouvoir
de nos serviteurs de trouver si promptement les sommes de deniers qui
vous sont deues, ainsy que l’avons ordonne, estans tres marrys que
ceste excuse soit Fondée en raisons si vraies et qui nous sont si domma-
Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/628
Cette page n’a pas encore été corrigée
610
LETTRES MISSIVES