Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/629

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DE HENRI IV. ôll geables ; ce que par vos prudences il vous plaira de prendre en la meil- leure part : et neantmoins estant nostre resolution, à quelque prix que ce soit, de surmonter toutes ces diflicultez, nous avons donne charge au dict s' de Sillery de negocier pour cest eflect et traicter le recou- vrement d’une somme bien notable avec aulcuns qui se sont declarez de nous vouloir faire ce secours, moyennant l’interest que leur avons tres volontiers accordé. Nous estimons que dans peu de temps ceste ne- gociation reussira selon nostre desir ; et pour ce que c’est chose dont l’on nous a donnebeaucoup d’asseurance, n’avons voulu faillir de vous en escrire la presente, esperans que en brief vous en sçaurés la cer- titude par le dict s' de Sillery, que nous depescherons par devers . vous aussy tost qu’il auraconclu ceste negociation. Vous prions cepen- dant, Tres chers et grands amys, alliez. et-confederea, de nous vouloir tous_io1u s conserver la mesme- amitié ; bonne volonté et affection dont ' vous nous avés desjà faict de telles et si grandes preuves, que nous n’e11 i perdronsjamais la memoire, et ne souffrir par vos bontez et prudences, . qulilsoit innove auleune chose en vos Ligues au prejudice de nos ai`- faires, vous promettans que trouverés. tousjours .en nous toute corres- pondance avec un perpetuel desir de voustesmoigner par tous bons of- lices que vous ne pouvés avoir voisin ny amy qui cherisse plus vostre amitié et qui desire davantage la grandeur et prosperite de vostre ver- tueuse nation, ` que nous faisons et ferons tout le temps de nostre vie. Nous remettans au surplus à ce qui vous sera dict de nostre part par le s* Vigier, nostre secretaire, auquel vous prions d’ad_jouster foy comme à nous-mesmes, nous prions Dieu ; Tres chers et grands amys, alliez et confederez, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. Donne à Ab- beville, le dernierjour de juin 1596. _ HENRY. rouczr. ` 77