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LETTRES MISSIVES


faciliter d'autant plus les moyens, comme en eflect cela a grandement' servyià adoucir les aigreurs en general. Mais le roy d'Espagne ne cesse d'exhausser encores l’ambition des chefs par presens et grandes pro- messes, ailin de les tenir obligez à ses desseings, et d’aultre costé conti- nue ses levées de gens deguerre en grand nombre, pour, à la lin de la dicte trefve, recommencer ses efforts avecautant plus d’obstination ‘ et violence, qu’il congnoist avoir perdu beaucoup de la devotion de mes dicts subjects rebelles envers luy, et nevoit plus moyen de les retenir que par la terreur de ses forces. Je n’obmettray rien de ce que je pourray de mon costé, et par Passistance de 1nes amys, pour rendre vaines ses mauvaises intentions et entreprises. Qui est ce que je vous puis dire de llestat present des allaires de deçà, dont vous ferés part là ou vous adviserés et selon que jugerés à propos, pour le bien de mon service ; dont les lettres que je vous envoye pour le Grand'Sei- gneur et son premier bassavous pourront donner subject, en les pre- sentant ; qui est la response des aultres que vous m'avés envoyées, combien que je nlen aye receu les originaux, ayans esté retenus par m' de Maisse. i Quant àice que vous m’avés escript, touschant vostre particulier, à l’endroict du grand maistre et grand commandeur de Malte, vous . pouvés scavoir que ceux, de cest ordre n’ont aucime faculté de tes- ter, de sorte qu’en termes de justice vous ne pouvés faire nul lon- ` dement sur le testament faict par le chevalier Dariflat ; et n’y a que la bonne toy, si les dicts grand maistre et commandeur le veulent reè congnoistre, qui vous en puisse faire avoir quelque raison, sans que je vous y puisse ayder plus avant que ma recommandation, la- gens de qualité de la Ligue, à S' Denys, les contenter), aflin de le voir à la messe, que Yon ne se pouvoit quasi tourner par ou pour le moins en passant pour y aller ; les ruês ; lesquels ne pouvans quasi encore tous lesquels ne l'eurent pas plustost veu adjouster foy à ce que l’on publioit de la avec sa bonne mine, que depuis les plus ‘ conversion du Roy, cherclioient des lieux grands jusques aux plus petits, fort peu de tous costez, dans l'eglise S. Denys et exceptez, ils ne criassent Vive le Roy, par _ sur les chemins du logis du Roy en icelle acclamations, levant les mains au ciel. » (car le Roy le voulut allonger expres pour ( (Economies royales, t. I, p. 197.)