Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/65

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DE HENRI IV. Ã17 i toucher ; qu’il aura tout loisir d’achever ce qu’il pretend contre moy ; . que àceste occasion le remedde doibt estre opposé à celuy, duquel derive l’efl’ort principal qui me travaille : et sur ce vous pourrés mettre en oonsideration, si l’occasion s’en presentoit, et mesmes si vous voyés quelque inclination à entreprendre contre la seigneurie de Venise, qu’il ne se scauroit rien faire plus au gré et advantage du dict roy d’Es- 4 pagne, car ce seroit les jecter de son costé et les contraindre de se joindre à luy ; qui est bien de ses plus grands desirs, pour se fortifé fier d’autant plus, specialement de leur armée de mer : à quoy il a A tasché de longtemps à les induire, sans y avoir rien profité, comme il, n’y a aussy apparence qu’ils le facent a Yadvenir, s’ils .ne sont poussez, I par la force ; dont les ministres du Grand Seigneur doivent tenir la main qu’il ne leur soit donné occasion, et en cela vous ferés tousjours u les oflices que vous pourrés, pour estre chose qui regarde le bien de mon service, vous voulant bien encores ramentevoir ceique je vous ay desja mande : que je ne trouve pas à propos, en cas de sortirarmée ` de mer, que vous veniés avec icelle, pour les accidens qui peuvent, arriver de jour à aultre en vostre charge, laquelle, à ceste occasion, il n’est raisonnable que vous desempariés. Mais si elle doibt venir en lieu qu’elle ayt besoing des commoditez de mes ports et provinces maritimes, en estant adverty à temps, _j’y donneray tout le meilleur ordre qu’il me sera possible. Neantmoins vous ne vous engagerés par ceste promesse, sans faire cognoistre que la ruine des guerres a telle- ment afloibly lesdictes provinces, qu’ils ne s'en_pourroient pas pro- mettre les commoditez, soit en vivres ou aultres choses, telles qu’elles eussent fait par le passé. i Je vous diray au surplus que, recongnoissant quelques inclinations à mes subjects rebelles de se reduire sous_ mon obeissance, je leur ay accordé une surseance d’armes, qui a commencé dés le premier jour d’aoust et continuera encores jusques a la fin de ceste année, pour les rendre tousjours mieux disposez à une bonne reconciliationl, et en ' Sully nous fait connaître combien le deux jours aprés, il arriva une si grande V I’HOy€n fut el'ficace.«~Dés le lendemain, OU ZIHUBHCC de pCllPl€, noblesse et 8(ÉTBS