Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/700

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- DE HENRI I V. 679 tretenement etoppression des gens de guerre, ayant commandé que les garnisons des -villes qui sont proches de la Bretagne demeurenten l’estat de l’année derniere. Faictes, ce pendant, que tous mes subjects cognoissent que la longueur du traicté procede du. duc de Mercœur, et travaillés autant que vous pourrés pour l’advancement du dict traicté, surlequelïle s' de la Ragotiere a faict sentir l’intention du duc de Mer- _ cœur, qui tendent plusà ce qui touche son particulier qu’à ce qui concerne la religion, et quiilc se sert de ce pretexte. avec artilice pour alterer les volontez de mes subjects. Quantà ce qui concerne la recep- tion des- olliciers et restitution des maisons, vous en serés mieux ' esclaircy quand vous recommencerés le traicté, ne pouvant à present vous instruire davantage de ma volonté que par ce qui est porté par vostre instruction et mes lettres que je vous ay desjà envoyées. Et si le s' de la Ragotiere continue en la volonté qu’ il a faict paroistre de me venirtrouver, se promettant plus de faveurs de moy, je vous prie luy persuader, autant quevous pourrés-, d’y. venir, et luy dire qu’il peut _ faire ce voyage, attendant que vous soyés tous ensemble prés de la Boyne, ou il pourroit estre de retour assez *at.e1nps. .Jlesti1ne qu’ayant parlé à luy il rapporte fidellement au duc de Mercœur la creance que je luy donneray qulil pourra se disposer davantage au repos. Jiay receu la lettre de mon cousin le duc d’Elboeul`, et veu ce que vous nfescrivés sur ce qui a esté proposé pour la rupture de la neu- tralité d’Ancenis ; àquoy je ne puis à presentfaire d’aultre response, d’autant que la suspension d’armes ayant lieu, il n'est besoing depar- ler davantage des forces qu’il desiroit dans Ancenis, ny des conditions avec lesquelles il vouloit rompre la dicte neutralité. Le dillierend qui est entre le comte de Chemilly et le s' deila Bossonniere, pour.le«com mandement diune compagnie ; cesse par mesme,.moyen». Vous me pourrés donner advis de=la recompense qui peut estre justement deue . i au s'- de la Bossonniere pour l'advance q u’il.a laicte.; sur quoy je vous manderay ma volonté. S’il reste quelque difl’erend.entre les depputez sur les articles de la dicte suspension, vous m’en donnerés advis. Testime, comme vous m’escrivés, que mes. ennemys jettent l’œil