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LETTRES MISSIVES

toute aultre consideration, je vous prie vous tenir sur vos gardes en vos contrées, ne donner aulcune entrée à mon dict nepveu ny aux siens aux lieux où vous avés commandement, et advertir la noblesse. de vostre gouvernement, de celluy que je vous fais, alhn que chacun veille à ce qui est de son talent, leur faisant entendre que si le dict _ comte entreprend au prejudice de la tranquillité publique, c’est contre ma volonté et auctorité. .l'ay desjà fait prendre aulcuns des siens pri- sonniers, par l’advis desquels il se guidoit en ses mauvaises resolu- tions et espere de faire bientôt faire justice, allin que cest exemple -retienne les meschans et console l'es bons ; vous asseurant que je suis tres marry que mon dict nepveu aye pris ce chemin, mais il y perdra plus que nul aultre, pour Tinclination que j'avois à l’aimer et cherir : priant Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt enisa saincte et digne garde. A Paris, ce xxv_]° may 1597. — HENRY. _ ma nnurvittr. 1597. - si tm. » Orig. —Archives des Médicis. Légation française, liasse IV, château d‘If. Transcription de M. Joseph Molini. Envoi de M. le ministre de France à Florence. A MON COUSIN DOMP JOAN DE MEDICIS ‘. ' Mon Cousin, Ayant esté sceu comme l’on a voulu faire entendre à mon cousin le grand ducide Toscane que la fortifhcation qui a nou- vellement esté entreprinse en l'isle de Botonneau pres de Marseille en au dessoubs du chasteau d'li`, se faisoit à mon desceu, et à desseing d’entreprendre sur les siens qui sont dans le dict chasteau d’If, et qu’en mesme temps il vous avoit l’aict partir avec ses galeres chargées de gens de guerre, pour venir du costé du chasteau d’Il`(et cela a donné 1 Ce Jean de Médicis était fils naturel Cette lettre estcitée dans l’histoire deTos- de Cosme I". Il fut envoyé par le duc Fer- cane, de Galluzzi, t. Ill, p. 137, éd. in-If. • dinand I" à l`île d’lF avec cinq galères. .