Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/945

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` DE HENRI IV. 923 instruira particulierement de mes intentions et espérance de vous ` voir bien tost pres de moy, je prieray Dieu qu’il vous ayt, Mons' de Montbarot, en sa saincte garde. Escript à Angers', le x° jour de _ mars 1598. L HENRY. ' roman. . 1598. — IO MARS. - Ilm. Qrig. — B. N. Fonds Béthune, Ms. 9037, fol. 77. . , Cop. — Suppl. fr. Ms. IOO9-3. U . [AU CONNÉTABLE.], Mon Cousin, Si de vostre costé vous avés esté empesché à trouver de quoy payer le premier mois des forces que je vous ay laissées, et l’estes encore non-seulement à contenter tous ceulx qui demandent de liargent, mais aussy à pourveoir à ce qui est necessaire, je vous asseure que je ne le suis pas moins par deçà; car comme vous sçavés quenous avions du tout fondé le payement de farmée que j’ay amenée, sur lesoffres et promesses que mes subjects de Bretaigne et des provinces circonvoisines m’avoient faict de me secourir et assister d’argent, je n’ay pas trouvé un escu prest pour y satisfaire, ny mesme le despartement des dictes levées commencé zde sorte que je n’ay aulcun moyen de payer mes forces, et sans l’ordre que nous avons donné à la fourniture des vivres devant que de partir de Paris, toute mon armée mourroit delfaim ; et 'quoique je face tout ce qui se peut pourirescbauffer ceulx qui doibvent fournir lesdicts deniers, aflin de s’acquitter de leurs dictes promesses et pouvoir par ' ce moyen payer mon armée et la mettre en_ besongne à leur soula- gement, je ne sçay qu’en esperer. Par où vous pouvés juger, mon Cousinyen quels termes je me retrouve, car il n’a'pas esté apporté ` un seul escu de Paris, et il ne se trouve encore rien dé recéu en mes receptes generales et particulieres de ceste année ; et semble quîil suffiseà ceulx duipays de m’avoir attiré "par deçà` et obligé ma repu# tation à les tirer du mal qui les presse. ‘ ' ' 116.