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LETTRES MISSIVES


1598. — 18 Aven., . Imprimé. — Économics myalcs, édit. orig. t. I, p. É70. ' [A M. DE ROSNY.] i Mons' de Rosny, J’ay sceu le refus que font ceux de 1nes cours de parlement, chambre des comptes et aultres communautez de ma ville de Rennes, de fournir davantage que la moitié des taxes portées par le roole qui 1n'a esté envoyé par les Estats de 1non pays de Bretagne, jusques ia ce que tous ceux de la province tenus à mesme attribution en ayent autant ; mais, considerant la peine que l’on a eue jusques a ceste heure à tirer d’eux ce qu’ils me doibvent fournir le premier jour de mon entrée avec mon armée en la province, estant tres requis pour mon service d’eviter la mesme longueur, voire plus grande, qu’il est à croire qui se trouvera au fournissement du surplus ; ma volonté est, et vous mande fort expressement que, toutes excuses — cessant, vous ayés à faire contraindre toutes les dictes courts, chambres et communautez au payement entier de la taxe, et user en cela de toutes les voyes les plus exactes et iseveres que faire se pourra, sans acception de personne quelconque, n’estant mon intention de demeu- rer plus avant frustré de leurs belles promesses et du mespris que je ressens en cela de mon auctorité. Mlasseurant que ferés serieusement executer sur ce ma volonté, je prieray Dieu qu’il vous ayt, Mons" de Rosny, en sa saincte garde. Escript à Nantes, le xvuf avril 1598. O HENRY. porxan.