Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/167

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lllô i LETT-BES MISSIVES derement et avec telle discretion que vous et luy cognoistrés que le ~ , mescontentement que j’ay eu de luy procedoit plus d’abondance d’af`- fection que d’indignation. Je ._ne pense pas aussy moins faire pour luy . que pour moy, d’empescher que l’on abuse de son nom et de sa sim- plicité, pour faire chose qui me desplaise et nuise au public et à mon . A service. J’ay tousjours creu que vostre advis en cecy seroit semblable au mien ; mais vous me l’aves tesmoigné à si bonnes enseignes ceste fois, qu’il faut que je finisse ma lettre paroù je l’ay commencée, en, vous repetant et asseurant que ien suis tres satisfaict et content. Je remettray le demeurant sur_le dict s' de Sillery, pour prier Dieu, mon Cousin, qu’il.vous ayt en sa saincte et digne garde. Escript à Paris, le 111]* jour de juillet 1599.

HENRY.

` i DE NEUFVILLE. I599. —— 7 JUILLET. - Orig. — B. N. Fonds Béthune, Ms. 9077, fol. 66. i i fAU CONNÉTABLE.] i _ Mon Cousin, Le bruit que l’on a faict courir en Languedoc, que le s' de Mirepoix pretendoit que le gouvernement et jouissance du chas- teau et cite de Carcassonne luy appartenoit comme seneschal, et que cela feroit prendre ombrage aux habitans du dict lieu, est un artifice _ inventé et mis en avant par ceulx qui ne demandent que de desunir et diviser mes su.b_jects ; car je suis adverty que le s' de Mirepoix est eloi- gné de ceste pretention ; mais quand il li&U1‘0lt, je veulx et entends que le s' de Cachat, que j’ay pourveu du gouvernement, en soit mis _ en possession sans aulcune remise ny difficulté ; car m’estant resolu de luy- confier la garde et conservation dela dicte ville et chasteau, pour les tesmoignages qu’il m’a rendus, en toutes-occasions, de sa fidelité et affection à mon service, je veux croire qu’il m'en rendra bon compte. Par tant j’escris à mon cousin le duc dei/'entadour, qu’il face sortir du dict chasteau tant le capitaine d’Assié, qui y a