Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/214

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

DE. HENRI IV. ., il 193 _ i A 1599.-- 19 DÉCÉMBBE. _ ' Orig. — Manuscrit appartenant à M. labbé Caren, à Versailles. Pièce S9. ' . A MON COUSIN LE CARDINAL DE JOYEUSE. ` Mon Cousin, J’ay receu vostre lettre et veu par 'icelle la sentence que vous et les aultres depputez de nostre sainct Pere le Pape ava donnee sur'. mon desmariage : dont j’ay receu le plaisir et contente- ment que ce faict merite. Et encores que je sçaclîie bien que vous aves principalement eu esgard en ceste procedure à la justice de la cause, neantmoins j’ay bien recogneu et considere avec quelle aiiection cha- cun de vous s’y est comporte, dont je m’en ressens infiniment oblige et à vous en particulier ; et n’ay voulu dillerer davantage de vous tes- moigner le ressentiment que j’en ay, et vous en remercier, comme je fais par ceIle—cy, enattendant que je vous face rendre plus particulie- rement cest oilice, que jet le face moy-mesme de bouche, quand je vous verray, comme j’espere faire dans peu de ours. Cependant je vous diray que, comme je crois que `Dieu me fera la grace d’user de’celle que je recois en cest) endroict de Sa Sainctete avec le cont_entement et ad- vantage qu’EIle` s’en est promis et que vous esperes pour la gloire de Dieu et le bien et repos de ce Royaume, aussy me ressouviendray-je à jamais des bons oflices que vous aves rendus et de la peine que vous dvés prinse pour lladvancemnt de cest affaire-,Ãpour les recognoistre en toutes les occasions qui se presenteront pour vostre bien et conten- . tement-, ainsyi que jespere vous dire moy—mesme bien tost plus parti- culierement. Ce pendant je prie Dieu qu’il vous ayt, mon Cousin, en sa saincte et digne garde. Escript à Fontainebleau, le x1x° jour de de- cembre 1599. I . - . HENRY. . _ ' i nn NEUFVILLE._ LETTRES DE HENRI UC- V. i i 25