Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/215

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l '9l1 i LETTRES MISSIVES ` [I599. — veus Le 20 DÉCEMBRE ‘.j Cop. — B. N. Fonds Béthune, Ms. 8955, fol. (L6 verso. — Et Suppl. fr. Ms. 1009-11. Imprimé. — Mémoires et lettres de Marguerite de Valois, nouvelle édition, publiée par M. Gumssaan, _ 18!12, in S°, p.S/11. _ [A LA REINE MARGUERITE.] Ma sœur, Les delleguez de nostre sainct Pere le Pape pour juger la nullité de nostre mariage ayant enfin donné leur sentence à nostre commun desir et contentement, je n'ay. voulu différer plus longtemps il VOUS VlSll.Bl` SU]` telle OCC&SlOI]., lÀlITll' POUF VOUS CD lI]fOI‘l'l']BI` de ID3 P3.I”lZ, qllô POUF VOUS I‘CDOUV€ll€I` les HSSOUIHDCGS dB l]'lOI`1 âlllltlé. PET tant j’envoye vers vous le s’_de Beaumont exprés pour faire cetolbce, auquel j’ay’commandé vous dire, `ma sœur, que si Dieu a permis que le lien de nostre conjonction avt esté dissous, sa justice divine l’a faict autant pournostre particulier repos que pour le bien public du Royaulme. Je desire aussy que vous croyés. que je ne veulx pas moins vous cherir et aimer, pour ce qui est advenu, que je faisois devant, 1 L • • « - u ~ n . r — e contmuateur de Lestoile place par sa privation toute consolation, et est inexactement au 11 novembre llépoque à ‘ marque de la generosité d'une belle ame, laquelle dut être envoyée cette lettre. d’en conserver un immortel regret, tel La reine Marguerite répondit : que seroit le mien ; si la felicité qu’il luy « Monseigneur,, Vostre Majesté, à l’imi— plait me faire ressentir ; en Tasseurance _ tation des Dieux—,.ne se contente de con- de sa bonne grace et protection, ne. la solerses creatures de biens et faveurs, bannissoit ; pounchanger ma plainte en mais daigne encore les regarder et con-`, louange de sa bonté et desgraces qu’il luy soler en leur allliction. Cest honneur, qui plaist me departir ; de quoy Vostre Ma- tesmoigne celuy de sa bienveillance,, est jesté n'honno1 era jamais personne qui les si grand, quÈil ne peut estre esgalé que de ressente avec tant de reverence par tres l’infinie volonté que j’ay vouée à son ser- humbles et tres lidels services, qui mc vice. Il ne me falloit, en ceste occasion, rendent dignes destre tenue. S _ moindre consolation ; car bien qu’il soit De Vostre Majesté, aisé de se consoler de la perte de quelque . .. p,,,,,,,,5;,,,,,,;,;,, ct,,,.,5,, greC,;0,,,,,é,, bien de fortune que ce soit, d’une pour- servante, sœur ct subjecte, _ tant qui a sa vie et naissance telle que je « MARGUEBITEJ 1 ay, je Seul respectdu merlhc d un Roy Sl 1 B. N. Fonds Béthune, Ms. 9086, fol. 25; et édition de parfaict et si valeureux en doxbt retrancher M_ G,,.,,,,,.;,,, _ 3A3_