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LETTRES MISSIVES


je me fusse chargé de l’envie et dublasme de la guerre qui sien seroit ensuivye, `et je suis tant 'asseuré de vos prudences et de la bonne vo- . lonté que vous me portés, que je suis certain que vous en eussiés esté tres marry ; joinct que j’e’spiere qu’il_se trouvera, avec le temps, _moyen_ de pourveoir ce qui vous concerne, de façon que vous aurés juste occasionden estre contens, chose qu’il `me sera d’autant plus facile depromouvoir, qu’estant restalily au dict marquisat de Saluces ou nanty de la susdicte recompense, _j’auray, avec la volonté, tous- jours plus _de moyen de vous y assister, à quoy je vous prie decroire que je m’employeray tousjours de tres bon cœur, ainsy que j'ay donné `charge au dict colonnel vous faire entendre. A tant je prie Dieu, Tres chers et grands amys, qu’il vous tienne en sa saincte et digne garde. Escript à Paris, le v°'jour de mars 1.600. i i . _- HENRY. _ . . ne msurvmr. - _' . 1600..+ 7 Mans, . A i Cop.- Bihlioth. de M. Monmerqué, Msnintitulé Lettres à Fanibassadcur du Levant. _ A Q ° [A. M. DE BREVES ;]' r, Mons' de Breves, Ievous escris quasy par tous les ordinaires de Venise ; faisant reponseauk depesches que je reçois de vous tous les ' mois par la mesme voye ; de sorte que je trouve estrange que vous ayés demeuré "quatre, mois sans recevoir aucun commandement de ' moy, comme vous m’avés escript par votre lettre du xx11i° decembre. . ~ Il faut bien direque mes pacquetssont retenus à Venise ; car e n’ay V' aucun moyen que celuy de la~ republique pour les vousfaire tenir ; et si les affaires changeoient deface, il seroit necessaire d’en dresser — et establir `un autre, _afHn de ne demeurer àlleur mercy ; mais rien ne nous presse encore de ce 1'aire,.à cause dela paix publique, laquelle va s’aIl’ermissant itous les jours, par la graee de Dieu. Car le duc de Savoye, qui debattoit encore avec moy le marquisat de Saluces,. m'es-