°qu’il vous ayt en sa saincte garde. Escript à Fontainebleau, le xxj° jour
de juin 1600. . _
. [1600. ] — 26 JUIN.
Imprimé. — (Economies royales, édit. orig. t. I, chap. g8. — Vié militaire et pripée de Henry IV,
`, P&I‘lS, _l8Q3, in-8°,, p. gôô. ‘
i [A M., DE BOSNY.] T
_ I " Mon amy, Il y a deux jours’que, j’ay receu la vostre, à laquelle je
n’ay l’aict<aucune response, pource que je pensois partir demain et i
en estre moy—inesmeile pdrteur. .l’ay esté bien aise"d’avoir recogneu
par icelle le soing que -mes serviteurs ont de movet Tapprehension
qu’ils ont eu de mon mal, et vous particulierement ; mais je vous diray
que je vis asseuré d’une chose, clest que, qui a la garde [du Dieu]
d’lsraël pour soy ne doibt rien craindre ; que c'est—luy qui jusques à -
icy a eu soing de moy, et qu’il me continuera encore, ceste mesme fa-
veur, puisque je ne desire vivre que pour faire droict à tous et tort a
personne et soulagersmes peuples ; .l’estois' resolu de partir demain
matin et m’en` aller couclier à Cosne, pour arriver le lendemain à
Moulins, commehier je l’escrivis à Villeroy ; mais des causes que je
a vous diray m’ont retenu icy. Je partiray mardy sans faulte pour me
rendre à Moulins mercredy ; de quoy vous vous pouvés asseurer et en
asseurer les aultres, leur faisant part de celle—cy. Cependant je_vous
prie de faire en sorte qu’à mon arrivée à Moulins je trouve tellement
mes ailaires ebauchées, que je n’y sejourne que cinq ou six jours au
plus, pour me rendre incontinent ài Lyon, où vous ferés advancer le
regiment de mes gardes, mes compagnies de chevaux legers et le plus
de vostre equipage quevous pourrés, allln que je les y trouve à mon
arrivée.'A Dieu, mon amy. Ce dimanche xxvj° juin, à quatre heures
du soir, à Fontainebleau., ‘ T
— HENRY,.
I ms uaurvrnnz.
' Cette lettre était de la mainidu Roi. i - `
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