` DELHENRI IV. "269 lection qui a esté faicte de vous pour maire de ma_ ville de Poictiers pour l’année presente ; cevque je vous ay bien _voulu.tesmoigner par ce mot de ma main et vousdire ; que comme en_celle de tresorier de France j'ay esté servy de vous, je mepromets qu’en celle-cy, qui miest plus importante, je le seray encore mieudx. Aussy vous prie vous as- seurer que jele recognoistray aux occasions qui s’en offriront, de la mesme aflection que vous le sçauriés souhaiter, et que je prie Dieu qu’il-vous ayt, Mons" le maire, en sa saincte garde ; -Ce v° aoust, à Lyon., i - — — V ' l6()0. --*8- Aoûr. — . ` ' Orig. autographe.-B. 1N. Fonds Béthune, Mé. 0080, fol. 40. i i ` Cop.— Suppl. fr. Ms. 1009-2. s v _ B [AU CONNÉTABLJÃI.] ‘ . _i Mon Cousin, Le duc de Savoye a_ emma refusé ce que ses ambassa- deurs avoient traicté icysur la restitutionrdeimon marquisat de Sal- luces, qu’il avoit declaré vouloir efiectuer. Je n1’en doubtois bien, ayant recherche _par toutes sortes d’artifices et moyens de m?amuser et faire perdre le temps depuis son voyage de France, aflin de gaigner lhiver, se jouer de ma reputation et conserver son usurpation. Je l’ay t S bien recogneu dés le commencement, et m’a esté confirmé par toute sa proceddeure. Toutesfois, comme je ne 'me pouvois imaginer que ce fust son bien et advantage de m’avoir pour ennemy, j’avois _ patiente pour voir s'il cbangeroit point d’advis.l J'ay mesmes voulu qu’il sceust que j’armois, etay de faict armé pour l'assaillir et luy faire là guerre, s’il ne me faisoit raison ; mais tout cela y a esté inutile, a mon tres grand regret ; tellement que je suis contrainct avoir recours` à ceste derniere 'ancre, de laquelle les princes ont accoustumé d’user_ pour repousser une ollense et recouvrer ce qui leur appartient si jus- tement que me faict le dict marquisat, et faire observer la foy qui leur a esté donnée. Par tant je fais estat de partir d’icy dedans quatre ou
