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Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/321

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LETTRES MISSIVES
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vice que vous me sçauriés 'faire, et que _j’auray pouraussy agreable, c'est que vous pourvoyés à vostre santé, afîin dlestre gaillard pour me venir trouver lorsque e le vous manderay, sijay besoin de vostre ser- vice-: asseuré tousjours de mon amitié, _qui ne vous defauldra jamais, et croyant ledict chevalier de mes nouvelles, et ce' que e` luy ay com- mandéi de vous dire. A Dieu, mon compére. Ce ifseptembre, au camp de Charbonniere. _ _' » [IGOO.] -- SEFTEMBBE. i autographe. -5 Arch.‘des affaires étrangères. Correspondance politique, Ms. Florence, vol. II. ' ‘ Copie transmise par M, Mignet. _ [A MADAME : LZ1 PRINCESSE DE TOSCANE.], — Tay receu une lettre de vous du xv1°— d’aoust, par laquelle vous . estes en peine pour avoir esté quelque temps sans sçavoir de mes nouvelles. Vous en aurés esté en bref delibvrée, car] bien tost aprés vous en aurés receu et souvent despuis, -n'ayan_tlaissé passer une seuleoccasion sansvous escrire. Despuis ma derniere depesche j’ay pris Conflans, ville importante pour fermer -le passage de la Taren- taise, et assez forte, pour-la difliculté d’y mener, l’artillerie./Il y avoit mille soixante hommes bien armez, mais peu courageux ; Je tiens un fort assiegé, qui est bon et 'bien guarny ; mais j’espere,, avec l’aide de Dieu, en estre le maistre ceste sepmaine. Il ferme la vallée de la C A Maurienne. Cela faict, touteila Savoye et la Bresse sont amoy, fors les citadelles de Bourc, Montmeillan et fort S‘°-Catherine, que fassiegeray — ' tout àêinon aise et à ma commodité ; Ce pendant, je faisinouvelles ' levées, tant de Suisses_ que de François, pour _rendre mon armée composée, dans la fin Ide ice mois, de vingt mille hommes de pied et deux mille cinq cens chevaulx. C’est pour battre tout ce qui me pourroit venir sur les bras. Laissons la guerre pour parler de vous, ma maistresse : hastés vostre voyage le plus que_ vous pourrés ; et, pour ce faire, croyés et suivés surtout les conseils de m" de‘ Sillery. S’il estoit bien seant de dire qu’on est amoureux de sa femme, je