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Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/404

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i — DE H_]§1NB I ;IN. 379 ne faire aucune mauvaiseoconjecture, m'asseurant sur son honneur qu’il reussira entierement selon ce qui a esté traicteio ne s’estant pas voulu contenter de me donner l’advis de son dict voyage par une sienne lettrea, mais ayant voulu depesclier icy expressement le dict comte Octavio pour m’en donner plus particuliencompte ; me suppliant seu- lement, d’autant queÃla saison ne luy peut permettre de faire grande diligence en sonvdict voyage, de vouloir prolonger le temps de la sus- pension darmes, portee par des articles qui ont esté signez, pour en- core un moiis, combien qu’il n’estime point avoir besoing de ce dilaye- ment, si ce n’est'pour donner encoreîun plus ferme establissem‘ent au susdict traicté, si tant est qu’il arrive auprés du dict duc de Savoye auparavant qu'il ayt envoyé ga ratification. La creance du diet comte . Octavioia este plus estendue, mais elle n’a pas este de plus grande substanpe, sinon sur les protestations d.es rtiinesrque le dict duc de Savoye attireroit sur luy s’il desadvouoit le dict lraicte, dont il compte pour lune des principales l’inimitie irreconciliable du Pape et encore particulierementcelle du dict cardinal Aldobrandin, qu’il dict estre extremement ulcere du bruit seulement qui a couru que cela fust pour pouvoir advenir. Et ayant, depuis l’audience du dict comte, considere cest allaire, ne voyant poinct de raison ny d’appârence que le duc de _ Savoye soit pour faire ce desadveu, et que quand il le feroit, et qu’il - l’audroit ;_r’ompre, et que pour peu de temps nous ne luy pourrions porter grandudommâge : _i’ay estimé qu’il ne seroit que bon d’accorder une prolongation pour quinze jours d’une suspension d’armes, parce que nous n’en pouvons recevoir aucun prejudice, et que ce sera, en gratifiant en cela mon dict cousin le cardinal Aldobrandin, tousjours Tengager davantage à ressentir l’i’njure du desadveu`, si elle luy est faicte par le dict duc de Savoye ; vous ayant voulu depescher ce cour- rierexprés, allin que vous puissiés faire publier la_dicte prolongation au mesme temps que expirera le terme de la dicte suspension, remet- tant à vous et à ceux de mon conseil qui sont prés de vous, de faire i la dicte prolongation ddu mois entier, si jugés que l’estat de ames af. faires le requiere. v i i _ _ ts.