service, que je vous recommande sur tout. Tescris le mesme à m’ de Sillery, auquel aussy j’avois escript en sa faveur. A Dieu, mon amy. Ce samedy, a deux heures ; aprés midy, xuif avril, à Fontainebleau.
HENRY.
[1601] — 16 AVRIL.
Imprimé. (Èconontics royales, édit. orig. t. II, chap. 8. i
[A M. DE ROSNY.]
Mon amy, Quelque temps avant mon partement de Paris pour aller à Lyon, le s’ de’ Sancy me proposa un advis duquel il me dict que je pourro1s tirer une notable somme de- deniers ; et parce que si cest adyis se trouvoit bon, je serois aise d’en prendre quelque chose pour em lo er à mes bastimens, d’autant’ ue le fonds ue nous avons P Y (l q Y destiné pour ceste annee ’n’est suffisant, _]’ay commandé au dict s’ de Sancy, par les mains duquel vous recevrés ceste+cy_, de conterer avec vous du dict advis, le uel il trouve si certain u’il m’ofl’re à me vendre CI CI _ son grand diamant[1], à prendre son assignation sur ceste nature de deniers. Mandés-mo donc vostre advis sur icelu, car il est tel e Y \ Y au — Yon m’asseure que Je seray tres a1se, ` en retenant la me1lleure partie pour moy, dassigner le dict s" de Sancy de quelque chose sur ce qui luy est deu, et si d’adventure’l’on vous en parloit, vous dires comme je l’ay, il y a long-temps, retenu pour moy ; mais je vous prie 1n’en escrire vostre advis. Au demeurant, j’ay commandé à Zamet de vous parler d’un leopardier qui est venu, avec ma femme-, de Florence, et qui s’en retourne. Je vous prie luy faire donner de l’argent pour s’y en retourner, comme jiay commandé au dict Zamet de vous dire de - ma art. Sur ce, Dieu vous a t, mon am, en sa saincte arde. Ce P Y Y g xvf avril, a Fontainebleau. -
HENRY.
- ↑ C’est le diamant encore appelé aujourd’hui le Sancy. Il ne fut vendu à la Couronne que plus tard, après la mort de M. de Sancy, par Mme de Monglat, sa belle-sœur. Il a la forme d’une poire, et pèse 55 carats.
