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DE HENRI IV.

l avec laquelle il estimoit qu’il me trouveroit en guerre : en m’ofirant, pour ce faire, toute bonne correspondance et assistance'; adjoustant ` que, si mes affaires ne mele permettoient, ou que je ne feusse en vo- I lonté de continuer ou renouveller la dicte guerre, jevoulusse aider au dict Grand Seigneur à pacifier la guerre d’Ongtrie ; de laquelle _i’ay colligé, et des propos, qu’ils m’ont envoye dire, que l’un et l’autre sont tres las et qu’ils seroient tres aises d’en estre delibvrez : jusques à me dire les conditions auxquelles ils condescendroient pour y par- ‘ venir, si on se veut entendre de bonne foy"; declarant aussy que si on ne le veut faire, que le dict empereur fera un tel effort ceste année, ' qu’il y paroistra grandement, et s’il devoit, marcberoit en personne _ en son armee. Je n’ay faict encore response au dict medecin, et serés adverty d'icelle quand je l’auray resolue. Mesme je vous enverray les lettres qu’il a apportées et celles qu’il remportera. Cest homme se monstre affectionne à mon service et surtout à fentretenement de nos capitulations ; et` se monstre aussy ennemy du Sigale, tellement que je me serviray de ceste occasion pour me plaindre du dict Sigale, comme de celuy qui faisant violer nos dictes capitulations en faveur des Anglois, est en partie cause que _i’ay accordé et finy la paix avec les Espagnols. Il a remené avec luy force François, quisont ceulx que vous m’avés escript (par vostre lettre du v11° d’avril, que _i'ay reçue le IXe du present), avoir eu advis estre passé par Baguse pour me ve- nir trouver. Le dict medecin me dict encore en avoir laissé auprés du dict bassa jusqu’à trois ou quatre cens, quisont tres bien traictez. ' .l’ay remarqué aussy que le dict Grand Seigneur a crainte que les princes chrestiens s’unissent contre luy à la sollicitation du Sophy, les ambassadeurs duquel ont visité le Pape, aprés l’Empereur ; desquels ils ont esté receus tres favorablement, ayant envoyé avec eux certains A <¢ ETIÈPB £ll1tl’CS CTIOSOS (IUC CCÈ €DVOyé Turcs CI`ülgTlOlCDÈ tant CO dU0. ü C’est, I‘CS demanda au Roy, dit Lestoile, fut de rap- i pondit-il, qu'entre les propheties que les peller le duc de Mercœur de la Hongrie, Turcs croyent, il y en a une qui porte que qui estoit general des troupes de l’Empe— Yespée des Francois cliassera les Turcs de reur. Le Roy luy demanda pourquoy les ‘ l'Europe. » . . _