'432 È . LETTRES MISSIVES Portugais jesuites pour visiter le dict Sophy et recognoistre mieux ses intentions. Clest un Anglois qui conduict ceste pratique, lequel a pris le droict chemin d’Espagne, au partir de Home ; et par l’advis des Espagnols, il est passé par mon Royaume, laissant le Persien, sous pretexte de n’estre d'accord ny en bonne intelligence ensemble, mais esperant que son passage causeroit jalousie de mon amitié à ce Sei- gneur, ou me contraindre de luy refuser audience, pour me rendre odieux au Pape. Mais je m'y conduiray de facon, que l’artifice tour- nera à la honte des aucteurs d’iceluy ; et peut estre que je retiendray ` le dict medecin jusq11°à ce que l’autre soit passé. Le dict medecin s’est fort loué à moy de vostre conduite, de quoy j'ay eu contentement. Le roy d’Espagne arme cinquante ou soixante galeres à Genes, non tant pour garder son pays que pour entreprendre sur ceux de ce Seigneur : de quoy l’eH’et paroistra devant que vous receviés la presente. Vous avés bien fait de mi avoir descouvert les espions desquels vostre lettre faict mention ; et vous enverray avec ma precedente celle de ce Sei- gneur que m’apporta Pietrequin, que vous me demandés par la vostre. Je prie Dieu, Mons' de Breves, quïil vous ayt en sa saincte garde. Escript à Monceaux, le xxv? jour de juin 1601. ‘ HENRY. 1:601. — 30 JUIN ; l Orig. — Archives de M. de Bourdeîllcs. i A MONS“ DE BOUBDEILLES, I, CONSEILLER EN MON CONSEIL D’ESTAT _ET SENESCIIAL DE MON PAYS DE PERIGORD. Mons' de Bourdeille, le ne veulx pas que mon cousin le mareschal d’Ornano s’en retourne, sans vous porter asseurance du contentement que je reçoy du service que vous me faictes par delà. Vous le croirés doncques sur ce subject et Yassisterés aux occasions qui se presente- ront de continuer à me tesmoigner vostre lidellité et affection ; et je le recognoistray en ce que s’oH’rira pour vostre bien et advantage, ainsy que mon dict cousin vous fera plus amplement entendre : priant
