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DE HENRI IV.


mande comme il slestlicencié d’avec le roy d’Espaigne, s'estant trouvé frustré de la courtoisie qu’il avoit esperée et qui luy avoit esté U comme asseurée, de ~la restitution de ses prisonniers : qui est un traictement fort rude, et qui peut servir d’indice que llintention n’en est pas bonne. J’en pourrois bien user de imesmes et faire encore pis pour ceulx qui sont prisonniers pour le faict de Metz, car ils ont- esté ‘ jugez et condamnez à mort par ma court de parlement ; toutesl’ois, _je me suis resolu de les renvoyer à l’archiduc avec leur proces, pour en faire luy-mesme la justice ; leur ayant voulu monstrer par cest exemple comme en semblable cas ils en devoient avoir usé en mon endroict. Je vous ay cy-devant mande de faire publier la dellense de traffic- quer en Espagne, pour- laquelle je vous prie de faire encore une recharge bienexpresse, pour la faire ; exactement observer, estant bien adverty qulelle leur est tres incommode, et meritant bien que_l’on leur face cognoistre que l’on se peut revancher de leur discourtoisie et en choses de beaucoup plus grande importance que sur ce qulils le’siont.i’aictes. Je crois que vous aves eu le mesme advis que j’eus hier par une depesche du sîpresident du Vair, du 1Xc de ce mois, - comme il estoit passé un courrier depesché pour l’Italie, qui y por- toit la nouvelle quelarmée navale d’Espagne'avoit en la mer si contraire, qu’elle n’avoit peu _prendre terre en Alger, où estoit son desseing, et avoit esté contraincte de s’en retourner, et qu’une partie avoit pris le chemin de Barcelonneet l’aultre revenoit en Italie ; mais j’en viens d’avoir un aultre du s' de la Guiche, qui mande tout le contraire, et que la dicte armée avoit prins Alger ; de sorte que ja ne sçay auquel des deux advis donner plus de creance, sinon qu’il semble que le premier soit plus expres et avoirîiplu. d’apparence. Si cela est, la dicte armée navaleet le siege d’Ostande auront esté deux despenses faictes en ceste année, des moyens d’Espagne, qui n'au1 ont pas laict beaucoup de fruict. J’estime au reste que dés maintenant vous serés prest à partir pour vostre retour de deçà, lequel je desire que vous ' advanciés le plus que vous pourrés, aflin que vous me trouviés encore icy, dou nous nel pouvons partir de tout le mois prochain,- J’ay eu