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LETTRES MISSIVES


des advis qu’il se faict quelques assemblées de gens de cheval et de pied en Auvergne et en Limousin, et y en a qui apprehendent que ce ne soit commencement de quelques remuemens, mais j’estime plustost que ce ne soyent que querelles particulieres ; et, à quelque eiiect i que ce soit, je donneray bon ordre pour les separer. Je vous prie _ aussyde vostre part, si vous en entendés quelque chose, dly pour- voir selon l’autorité que vous en aves. Sur ce, je prie Dieu, mon Cousin, vous avoir en sa saincte garde. Escript à Fontainebleau, ce XIXe septembre 1601.

HENRY.

FOBGET.

1601. —— 19 SEPTEMBRE. — IIme. Imprimé. — (OEconomies royales. édit. orig. t. II, chap. 6 et 8.

[A M. DE HOSNY.]

Mon amy, Ce pourquoy je vous mande de me venir trouver en ce lieu, et d’amener avec vous mr de Villeroy, n’est pas que je desire que vous y faciès sejour de plus d’un jour, ny que vous y apportiés vos papiers, car je vous veux voir ensemble pour prendre vostre advis sur les bruits et advertissemens que j’ay cy-devant eus à Calais de mr de Chasteauneuf ; car ils m’ont esté reconfirmez d’aultres endroits, mesme que l’on en a veu à cheval qui ont esté congediez et renvoyez jusqu'à un aultre temps ; sy que ce mal seroit pour croistre, s’il n’y estoit promptement pourveu. C’est pourquoy je vous prie de vous en venir incontinent et prendre en passant mr de Villeroy ; aussy que j'ay nouvelles d’Espagne sur lesquelles je serois tres aise que nous prenions quelques bonnes resolutions, une voulant parler d’aultres aflaires pour la premiere semaine des couches de ma femme, ou nous serons assez empeschez à garder qu’elle- ne se morfonde. N’amenés donc point avec vous personne d’affaires,. car vous pouvés croire que je ne vous retiendray icy qu’un jour. Bonsoir, mon amy. Ce XIXe septembre, à Fontainebleau.

1 Cette lettre se trouve imprimée deux fois, à quelques pages de distance.