p DE HENRI I’V., 485 ‘ i l60l. — 16 ocronnn. ~ ~ Orig. — B. N. Fonds Béthune, Ms. 9079] fol. 97. ` ' Cop. — Suppl. fr. Ms. 1009-2. `. i ` . 1 .[AU CONNÉTABLE.] ' Mon Cousin, je vis premierement en la depesche que m’apporta vostre courrier, l’e>;tremité de la maladie du s' de Saurin. Depuis, par celle que m’a apportée son fils,, j’en ay appris le, decés, que _j’ay fort regretté ; car je l’ay tousjours recogneu fort allectionné a mon ser- vice et bien bon (capitaine, et sçay bien que c’est grande perte de U perdre des serviteurs qui_ ont ces bonnes 'qualitez, dont une ne s’ac— quiert que avec une grande experience.`Pour la charge de la capitai- ' nerie de Sommieres, j’ay bien considere la requeste que vous m’en avés faicte pour lefrere et le fils du dict s' de Saurin, que je desire bien ' gratifier, et principalement pour laconsideration de ce que vous m’en escrivés pour eux. Il s’en est icy presenté [plusieurs pautres pour de- . mander la dictecharge, et y ayant aussy quelques autres considerations afaire là-dessus, je me suis resolu de n’en disposer point que vous ' ne soyés icy de retour et que nous n’en ayons conferé ensemble. Ce pendant vous `pourrés pourveoir ala seureté de la dicte place comme vous adviserés pour le mieux. Tattends de vos nouvelles par le re- tour de Sillery, que je vous depesche pour vous porter la nouvelle de la naissance de mon Hls. ce n’est, pas pour estre asseuré du con- tentement que vous en aurés receu, car je le fus dés qu’il fut au _ monde, qu’il vous seroit extresmejmais c'est pour l'estre de vostre acheminement de deçà, et si vousserés party de Languedoc ; car cela estant, je ne doubte plus de vous avoir icy bientost pres de moy, où jevous desire fort. Vous n’y trouverés rien qui vous empesche d’y prendre vostre repos, yet y passer vostr_e temps comme vous fériés en vos maisons ; car, Dieu mercy, il n'y a rien au dedans du Royaume, qui ne soit en tranquillité et repos. Il avoit couru icy quelque bruit qu’il seroit faict quelques assemblées et levées de gens de guerre en
