Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/512

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DE HENRI .IV. l187 . Nostre SainctePere et vous conjouir avec Sa Saincteté de la grace qu’il a pleu à Dieu m_e faire ; de- laquelle je suis plus obligé à Sa Saincteté que à personne de ce monde, _pour avoir si volontiers favorisé de-sa saincte benediction et faveur la justice de la poursuicte que j'ay faicte pour parvenir à faccomplissement du mariage —qui m’a apporté ce bonheur, comme je m’asseure que vous luy aurés tres bien repre- senté, ‘a vostre arrivée aux pieds d'icelle, ou juge que vous vous . serés rendu, sinon devant, du moins bien tost aprés l’arrivée par delà ducourrier porteur de ceste heureuse nouvelle, sur l’advis que vous m’avés donné par vos lettres du x1x°, que jlay receues le xxx°, de vostre i embarquement à Marseille. i . i ~ ~, _ i Ifevesque de Camerino, nonce de sa Saincteté, estant venu à'Mo— . ret, pour de la venir prendre sa premiere audience, que je luy avois assignée le mesme jour que la dicte Royne accoucha, me vint trouver le lendemain, maisil ne fit que me saluer et congratuler de ma felicité, de quoy il s’acquitta dignement, ainsy que fit Yambassadeur A de Venise, qui éstoit au mesme lieu de Moret, pom avoir aussy son _ audience. Mais le dict nonce revint me trouver le dimanche aprés en, ce mesme lieu, où_ il fut receu avec le mesme ordre et honneur que j’ay accoustumé dlobserver et départir aux nouveaux venus de sa- _ qualité. Il me presenta lors le bref et la lettre de lamain de Sa Sain- teté, qu’il accompagna d’une declaration si expresse. de la eontinua— tion de la bienveillance paternelle de Sa Saincteté envers moy et mon Royaume, que, comme j’ay tres grande occasion de m’en louer, je veux aussy que vous en _rem_erciés, Sa Saincteté, aprés la reception de la presente, luy `delibvrant la lettre que je vous envoie expres stu ce subject} Le dict nonce me donna aussy telle asseurance de son affec- tion particuliere) au bien de mon iEstat, que j'en suis demepré tres satisfaict, esperant que ses actions y correspondront. Aprés il me- re- iquit de favoriser farchevesque de Turin au restablissement de . l’exer— cice de la religion catholique aux vallées de Pragela et Valeclusore, qui sont de son diocese, ide prohiber celuy de la nouvelle opinion à Chasteau Daufin, de changer aussy les gouverneurs du dict lieu et