Aller au contenu

Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/513

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ZLSS a LETTllES MISSIVES i de Bourg en Bresse, qui faisoient profession dela dicte opinion. Je luy respondis sommairement que je favoriserois volontiers le dict restablis— sement, mais estre necessaire que le dict archevesque Yentreprist avec plus de courage qu’il 'n’avoit faict aprés la paix de Vervins, d’autant V qu’il~quitta sa poursuicte, rebute des diflicultez qu'il rencontra au commencement d’icelle ; ce -qu’il’ne faut pas qu’il face, s’il veult faire ce service à Dieu, comme il publie, car l’ostination et dureté de ceux du pays est plus grande que jamais ; que j’estois aprés à trouver moyen d’oster du dict Chasteau—Dauphin le dict eaiercice, pour conten- ter Sa Saincteté, de quoy j’avois aussy grand desir qu’Elle-mesme ; mais comme ceux qui le y avoient introduict se fortiiioient et cou- vroient de mon edict_de paix, il estoit besoing de les vaincre par des raisons conformes au dict edict, ou les "en faire departir de leur bon gré jalltin de ne violer la loy, sur Yobservation de laquelle est bastie la concorde et tranquillité publique de mon -Estat§ dont je devois estre diautant plus soigneux que/j’avois esprouvé lutilité notoire que en recevroit la religion catholique, qui estoit plus grande que peut- estre on ne l’imaginoit à Rome ; que’j’avois mesme deliberé de retirer 4 _ le domaine du dict chasteau, engagé durant la guerre, expréspour en tirer celuy qui en joïssoit, qui faisoit profession de la dicte religion nouvelle, lequel je ne pouvois justement deposseder que parceste voie, laquelle je advancerois tant que je pourrois ; mais que je ne pouvois changer le gouverneur'de_Bourg, pour la confiance que j’avois en luy, estant ma creature. Mais e priois Sa Saincteté de ne se mettre »en peine d’iceluy, pour les mesmes raisons que j’avois dictes au car- dinal Aldobrandin, quand je [is election de sa personne pour luy donner la dicte charge, qui fut si tost que le traité de Lyon fut arresté. I ‘ i . — ‘ Le dict nonce ine `parlaencores de remettre Fexercicep de la_ reli- gion catholique au bailliage de Gez', et de faire rendre aux ecclesias- tiques leurs eglises et biens, à quoy je luy dis que j’avois tres bonne volonté de pourveoir, que j’avois jà "commencé à m’informer des moyens de ce faire, et qulil pouvoit asseurer Sa Saincteté que j’ad-